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| | Le coin dédié à la poésie ^^ | |
| | Auteur | Message |
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Isaya Modo Âmes Tourmentées
Messages : 601 Date d'inscription : 23/05/2011 Age : 24 Localisation : Derrière les buissons d'amarante
#. Life RPG Perso(s):
| Sujet: Le coin dédié à la poésie ^^ Lun 27 Aoû 2012 - 6:40 | |
| Bonjour ! Ici, on parle poésie. Vous pouvez partager vos poèmes préférés, ou partager les poèmes que vous avez écrit (pour la part je ne pense pas le faire). Voici un poème de Rimbaud que j'aime beaucoup :
Les reparties de Nina.
.........................
"Lui - Ta poitrine sur ma poitrine, Hein ? nous irions, Ayant de l'air plein la narine, Aux frais rayons
Du bon matin bleu, qui vous baigne Du vin de jour ?... Quand tout le bois frissonnant saigne Muet d'amour
De chaque branche, gouttes vertes, Des bourgeons clairs, On sent dans les choses ouvertes Frémir des chairs:
Tu plongerais dans la luzerne Ton blanc peignoir, Rosant à l'air ce bleu qui cerne Ton grand oeil noir,
Amoureuse de la campagne, Semant partout, Comme une mousse de champagne, Ton rire fou :
Riant à moi, brutal d'ivresse, Qui te prendrais Comme cela, - la belle tresse, Oh ! - qui boirais
Ton goût de framboise et de fraise, O chair de fleur ! Riant au vent vif qui te baise Comme un voleur,
Au rose églantier qui t'embête Aimablement: Riant surtout, ô folle tête, A ton amant !....
.....................................
- Ta poitrine sur ma poitrine, Mêlant nos voix Lents, nous gagnerions la ravine, Puis les grands bois !...
Puis, comme une petite morte, Le cœur pâmé, Tu me dirais que je te porte, L'œil mi fermé..
Je te porterais, palpitante, Dans le sentier: L'oiseau filerait son andante: Au Noisetier...
Je te parlerais dans ta bouche: J'irais, pressant Ton corps, comme une enfant qu'on couche, Ivre du sang
Qui coule, bleu, sous ta peau blanche Aux tons rosés: Et te parlants la langue franche.... Tiens !... - que tu sais...
Nos grands bois sentiraient la sève Et le soleil Sablerait d'or fin leur grand rêve Vert et vermeil.
..................................
Le soir ?... Nous reprendrons la route Blanche qui court Flânant, comme un troupeau qui broute, Tout à l'entour
Les bons vergers à l'herbe bleue Aux pommiers tors ! Comme on les sent tout une lieue Leurs parfums forts !
Nous regagnerons le village Au ciel mi-noir; Et ça sentira le laitage Dans l'air du soir;
Ça sentira l'étable, pleine De fumiers chauds, Pleine d'un lent rhythme d'haleine, Et de grands dos
Blanchissant sous quelque lumière; Et, tout là-bas, Une vache fientera, fière, À chaque pas...
- Les lunettes de la grand'mère Et son nez long Dans son missel: le pot de bière - Cerclé de plomb,
Moussant entre les larges pipes Qui, crânement, Fument: les effroyables lippes Qui, tout fumant,
Happent le jambon aux fourchettes Tant, tant et plus: Le feu qui claire les couchettes Et les bahuts.
Les fesses luisantes et grasses D'un gros enfant Qui fourre, à genoux, dans les tasses, Son museau blanc
Frôlé par un mufle qui gronde D'un ton gentil, Et pourlèche la face ronde Du cher petit.....
.............................
Que de choses verrons-nous, chère, Dans ces taudis, Quand la flamme illumine, claire Les carreaux gris !...
- Puis, petite et toute nichée Dans les lilas Noirs et frais : la vitre cachée, Qui rit là-bas....
Tu viendras, tu viendras, je t'aime ! Ce sera beau. Tu viendras, n'est-ce pas, et même...
Elle. - Et mon bureau ? " J'aime beaucoup les poèmes de Victor Hugo, Joachim du Bellay (je les lis en français moderne, parce que l'ancien français...), Arthur Rimbaud et certains poèmes de Paul Verlaine. Voilà un poème de Paul Verlaine que j'aime beaucoup : Avant que tu ne t'en ailles
"Avant que tu ne t'en ailles, Pâle étoile du matin, - Mille cailles Chantent, chantent dans le thym. -
Tourne devers le poète, Dont les yeux sont pleins d'amour; - L'alouette Monte au ciel avec le jour. -
Tourne ton regard que noie L'aurore dans son azur; - Quelle joie Parmi les champs de blé mûr ! -
Puis fais luire ma pensée Là-bas - bien loin, oh, bien loin ! - La rosée Gaîment brille sur le foin. -
Dans le doux rêve où s'agite Ma mie endormie encor... - Vite, vite, Car voici le soleil d'or. -" Finalement, il en faut peu pour trouver de l'inspiration. Il faut puiser dans ce qu'on a vécu, dans nos souvenirs. Lisez Rimbaud qui a écrit un poème sur un meuble : Le buffet
"C'est un large buffet sculpté ; le chêne sombre, Très vieux, a pris cet air si bon des vieilles gens ; Le buffet est ouvert, et verse dans son ombre Comme un flot de vin vieux, des parfums engageants ;
Tout plein, c'est un fouillis de vieilles vieilleries, De linges odorants et jaunes, de chiffons De femmes ou d'enfants, de dentelles flétries, De fichus de grand'mère où sont peints des griffons ;
- C'est là qu'on trouverait les médaillons, les mèches De cheveux blancs ou blonds, les portraits, les fleurs sèches Dont le parfum se mêle à des parfums de fruits.
- O buffet du vieux temps, tu sais bien des histoires, Et tu voudrais conter tes contes, et tu bruis Quand s'ouvrent lentement tes grandes portes noires. " Il est beau, ce poème. On peut engendrer de la beauté avec les choses du quotidien. Et il y a un poème de Victor Hugo qui me touche beaucoup, je l'avais appris par cœur et récité en CM1 : Demain, dès l'aube...
"Demain, dès l'aube, à l'heure où blanchit la campagne, Je partirai. Vois-tu, je sais que tu m'attends. J'irai par la forêt, j'irai par la montagne. Je ne puis demeurer loin de toi plus longtemps.
Je marcherai les yeux fixés sur mes pensées, Sans rien voir au dehors, sans entendre aucun bruit, Seul, inconnu, le dos courbé, les mains croisées, Triste, et le jour pour moi sera comme la nuit.
Je ne regarderai ni l'or du soir qui tombe, Ni les voiles au loin descendant vers Harfleur, Et quand j'arriverai, je mettrai sur ta tombe Un bouquet de houx vert et de bruyère en fleur." Si touchant... J'aime beaucoup les poèmes de Proust aussi. Je vous en met plusieurs en spoilers : - Spoiler:
Afin de me couvrir de fourrure et de moire
A Jean Cocteau.
Afin de me couvrir de fourrure et de moire Sans de ses larges yeux renverser l'encre noire Tel un sylphe au plafond, tel sur la neige un ski Jean sauta sur la table auprès de Nijinsky. C'était dans un salon purpurin de Larue Dont l'or, d'un goût douteux, jamais ne se voila. La barbe d'un docteur blanditieuse et drue Déclarait : " Ma présence est peut-être incongrue Mais s'il n'en reste qu'un je serai celui-là. " Et mon coeur succombait aux coups d'Indiana.
Albert Cuyp I
Cuyp, soleil déclinant dissous, dans l'air limpide Qu'un vol de ramiers gris trouble comme de l'eau, Moiteur d'or, nimbe au front d'un boeuf ou d'un bouleau, Encens bleu des beaux jours fumant sur le coteau, Ou marais de clarté stagnant dans le ciel vide. Des cavaliers sont prêts, plume rose au chapeau, Paume au côté ; l'air vif qui fait rose leur peau, Enfle légèrement leurs fines boucles blondes, Et, tentés par les champs ardents, les fraîches ondes, Sans troubler par leur trot les boeufs dont le troupeau Rêve dans un brouillard d'or pâle et de repos, Ils partent respirer ces minutes profondes.
Antoine Watteau
Crépuscule grimant les arbres et les faces, Avec son manteau bleu, sous son masque incertain ; Poussière de baisers autour des bouches lasses... Le vague devient tendre, et le tout près, lointain.
La mascarade, autre lointain mélancolique, Fait le geste d'aimer plus faux, triste et charmant. Caprice de poète - ou prudence d'amant, L'amour ayant besoin d'être orné savamment - Voici barques, goûters, silences et musique.
Anton Van Dyck
Douce fierté des coeurs, grâce noble des choses, Qui brillent dans les yeux, les velours et les bois ; Beau langage élevé du maintien et des poses Héréditaire orgueil des femmes et des rois !
Tu triomphes, Van Dyck, prince des gestes calmes, Dans tous les êtres beaux qui vont bientôt mourir, Dans toute belle main qui sait encor s'ouvrir... Sans s'en douter, qu'importe, elle te tend les palmes !
Halte de cavaliers sous les pins, près des flots Calmes comme eux, comme eux bien proches des sanglots ; Enfants royaux déjà magnifiques et graves, Vêtements résignés, chapeaux à plumes braves, Et bijoux en qui pleure, onde à travers les flammes, L'amertume des pleurs dont sont pleines les âmes, Trop hautaines pour les laisser monter aux yeux ; Et toi par-dessus tous, promeneur précieux En chemise bleu pâle, une main à la hanche, Dans l'autre un fruit feuillu détaché de la branche, Je rêve sans comprendre à ton geste et tes yeux : Debout mais reposé dans cet obscur asile Duc de Richmond, ô jeune sage ! - ou charmant fou ? - Je te reviens toujours... -. Un saphir à ton cou A des feux aussi doux que ton regard tranquille.
Dordrecht
Ton ciel toujours un peu bleu Le matin souvent un peu pleut
Dordrecht endroit si beau Tombeau De mes illusions chéries
Quand j'essaye à dessiner Tes canaux, tes toits, ton clocher Je me sens comme aimer Des patries
Mais le soleil et les cloches Ont bien vite resséché Pour la grand-messe et les brioches Ton luisant clocher
Ton ciel bleu Souvent pleut Mais dessous toujours un peu Reste bleu.
Je contemple souvent le ciel de ma mémoire
Le temps efface tout comme effacent les vagues Les travaux des enfants sur le sable aplani Nous oublierons ces mots si précis et si vagues Derrière qui chacun nous sentions l'infini.
Le temps efface tout il n'éteint pas les yeux Qu'ils soient d'opale ou d'étoile ou d'eau claire Beaux comme dans le ciel ou chez un lapidaire Ils brûleront pour nous d'un feu triste ou joyeux.
Les uns joyaux volés de leur écrin vivant Jetteront dans mon coeur leurs durs reflets de pierre Comme au jour où sertis, scellés dans la paupière Ils luisaient d'un éclat précieux et décevant.
D'autres doux feux ravis encor par Prométhée Étincelle d'amour qui brillait dans leurs yeux Pour notre cher tourment nous l'avons emportée Clartés trop pures ou bijoux trop précieux.
Constellez à jamais le ciel de ma mémoire Inextinguibles yeux de celles que j'aimai Rêvez comme des morts, luisez comme des gloires Mon coeur sera brillant comme une nuit de Mai.
L'oubli comme une brume efface les visages Les gestes adorés au divin autrefois, Par qui nous fûmes fous, par qui nous fûmes sages Charmes d'égarement et symboles de foi.
Le temps efface tout l'intimité des soirs Mes deux mains dans son cou vierge comme la neige Ses regards caressants mes nerfs comme un arpège Le printemps secouant sur nous ses encensoirs.
D'autres, les yeux pourtant d'une joyeuse femme, Ainsi que des chagrins étaient vastes et noirs Épouvante des nuits et mystère des soirs Entre ces cils charmants tenait toute son âme
Et son coeur était vain comme un regard joyeux. D'autres comme la mer si changeante et si douce Nous égaraient vers l'âme enfouie en ses yeux Comme en ces soirs marins où l'inconnu nous pousse.
Mer des yeux sur tes eaux claires nous naviguâmes Le désir gonflait nos voiles si rapiécées Nous partions oublieux des tempêtes passées Sur les regards à la découverte des âmes.
Tant de regards divers, les âmes si pareilles Vieux prisonniers des yeux nous sommes bien déçus Nous aurions dû rester à dormir sous la treille Mais vous seriez parti même eussiez-vous tout su
Pour avoir dans le coeur ces yeux pleins de promesses Comme une mer le soir rêveuse de soleil Vous avez accompli d'inutiles prouesses Pour atteindre au pays de rêve qui, vermeil,
Se lamentait d'extase au-delà des eaux vraies Sous l'arche sainte d'un nuage cru prophète Mais il est doux d'avoir pour un rêve ces plaies Et votre souvenir brille comme une fête.
Et vous ? Faites nous part des poèmes que vous aimez (: | |
| | | Hatchi Membre motivé ^^
Messages : 62 Date d'inscription : 15/06/2011 Age : 29 Localisation : Dans un tonneau d'hydromel...
#. Life RPG Perso(s):
| Sujet: Re: Le coin dédié à la poésie ^^ Lun 27 Aoû 2012 - 22:54 | |
| Alors pour participer à ton sujet, je tiens à faire partager ce poème de Rimbaud, que j'aime tout particulièrement (Rimbaud & le poème ^^) - Spoiler:
Le Cœur supplicié.
Mon triste cœur bave à la poupe ... Mon cœur est plein de caporal! Ils y lancent des jets de soupe, Mon triste cœur bave à la poupe... Sous les quolibets de la troupe Qui lance un rire général, Mon triste cœur bave à la poupe, Mon cœur est plein de caporal!
Ithyphalliques et pioupiesques Leurs insultes l'ont dépravé; À la vesprée, ils font des fresques Ithyphalliques et pioupiesques; Ô flots abracadabrantesques, Prenez mon cœur, qu'il soit sauvé! Ithyphalliques et pioupiesques, Leurs insultes l'ont dépravé.
Quand ils auront tari leurs chiques, Comment agir, ô cœur volé? Ce seront des refrains bachiques Quand ils auront tari leurs chiques! J'aurai des sursauts stomachiques Si mon cœur triste est ravalé! Quand ils auront tari leurs chiques, Comment agir, ô cœur volé?
On verra pour la suite (; | |
| | | Alexy Ross Membre motivé ^^
Messages : 28 Date d'inscription : 29/10/2012 Age : 29 Localisation : l'espace et le temps ne sont que des questions de points de vue, je suis partout et nul part pour toujours et à jamais
#. Life RPG Perso(s):
| Sujet: Re: Le coin dédié à la poésie ^^ Lun 26 Nov 2012 - 20:45 | |
| Bon, je vous poste un texte de moi:
Chanson écrite pour une amie
Dans sa piaule elle pleure, Elle voudrait hurler sa douleur. Tout envoyé en l'air, Se planqué sous terre. Alors elle s'ouvre les veines. Du coude jusqu'au poignet.
Mais devant les darons et au bahut, Elle dit que tous va bien. Elle se planque.
Elle se demande encore, pourquoi elle vie encore ce qu'elle a raté. Ou elle c'est planté. Toujours perdu, en retard. Sans destination.
Mais devant les potes, et son mec Elle dit que tous va bien elle se voile.
Moi, comme un con, j'reste là et j'vaux pas mieux. Quand j'me met des coups d'lame !? J'balance le chat. Blessé a vie. Fait tiser, j'veux oublier. Le lendemain j'ai un gueule de bois. A te planté des échardes pendant un baisé.
Mais devant la Madre et les filles. J'dit que tous vas bien. Je simule.
Au bord de la falaise, la vie est une défaite. Peur des autres, Et de nous même. Parfois j'hésite a larguer les amarres. Mais je préfère resté. | |
| | | Kagamine Rin The Electro Singer
Messages : 320 Date d'inscription : 29/10/2012 Age : 26 Localisation : Quoi, tu sais lire maintenant?
#. Life RPG Perso(s):
| Sujet: Re: Le coin dédié à la poésie ^^ Mar 27 Nov 2012 - 18:30 | |
| Voici un poème que j'ai écrit :
Une nuit, Le ciel noir, Sur un chemin, Mouillé par la pluie, Un chat noir se promenait.
Noir comme la nuit, Le regard dans le vide, Marchand droit à l'aveuglette, Les larmes aux yeux.
Quand une goutte tomba, De son œil coula à son tour, Une larme de tristesse.
Le vent souffla, Effaçant tout espoir, De retrouver le droit chemin.
Quand l'aube arriva, Le soleil se leva, Le fauve noir regarda, Disparaître les étoiles.
Il reprit le courage, Le sourire aux lèvres, Fit demi-tour et reparti.
Bon voilà, j'ai écrit tout de suite sans savoir quoi écrire x3 | |
| | | Hatchi Membre motivé ^^
Messages : 62 Date d'inscription : 15/06/2011 Age : 29 Localisation : Dans un tonneau d'hydromel...
#. Life RPG Perso(s):
| Sujet: Re: Le coin dédié à la poésie ^^ Mar 27 Nov 2012 - 21:26 | |
| Bon étant donné que certains d'entre vous "composent" des mots j'ai décidé de mettre deux p'tits textes que j'ai écrit y a quelques temps déjà ^^ Bon, c'pas du poème poèmique hein ^^ c'est d'la prose, j'aime pas les formes obligées, déjà refaites des milliers de fois etc (: Bref, ce sont aussi des textes adolescents, à la limite du gnangnan de temps en temps, donc voili voilou ^^ Bonne lecture à ceux qui passeront par ici :3 - Spoiler:
"I don't love you, like I loved you yesterday" My Chemical Romance C'est un peu ça ma tête. Un mélange de tout. De toi, de moi, de eux. Leurs anciennes paroles me hantent, je ne sais plus quoi faire. J'ai perdu le sens, j'ai perdu ma voix. Et malgré ce que tu es, je me rend coupable de ce que je ne suis pas. Je me suis démolis dans une forêt d'étoile. Je me suis perdu dans le ciel de minuit. J'ai jeté mes ailes au grand marché du monde. On me les a volé? Je ne sais pas. Je n'en ai plus. Je n'en suis plus la course, je n'en suis plus la cause. Et les fantômes chantent encore. Leurs cantiques brûlent mes oreilles sourdes, je ne veux plus les entendre. Et mon pathétisme me perds. Au milieu de la pente, que je descend lentement. Nous avançons encore. Jusqu'où? Jusqu'à quand? Je te montrerais des rivières où se perdent l'or et l'argent. Je t'apprendrais à compter les couleurs des étoiles. J'attendrais encore, le temps des illusions, mon désenchantement. Une trop vive tentation que je n'accepte pas. Je m'en raille, je m'en tire, je m'en mords, je m'entaille. Oui c'est un peu ça. Sauter d'une idée à l'autre. Disparaître petit à petit, laisser les autres gagner. Mais je t'attends moi! Je t'attends sans attendre. Je perds mes racines, rejette mes origines. Je n'en ai plus rien à faire, ni rien à dire. Je ne comptes plus le nombre de fois, ou mes lettres se sont perdus dans les rivages serrés que mon cerveau a créé. Je ne veux plus t'écrire. Je ne sais plus. J'ai tout perdu. Les flammes brûleront toujours. Elles ne s'arrêtent pas. Mais elles attendent, je ne peux plus me consumer, il faut bien que d'autres paient.Je ne suis plus ma chair à canon. Je veux souffrir de la main d'un autre. Et pourtant... Je ne suis que la cible de mes pires aversions. Je ne compte plus comme rien. Je suis tout simplement un adolescent. Mais ça change quoi? Je parle dans un vide constant d'âme toutes aussi blessées que moi. J'ai déserté mon camps. Incinéré mes souvenirs, détruit nos munitions, brisé les commotions d'un rare ensemble. Ma guerre est perdu tant que la voie est libre, aussi longtemps, que tu ne réponds plus.
- Spoiler:
Parce que je ne pensais pas en être victime.. C'est marrant comme tout nous tombe dessus quand on s'y attend pas. Moi je ne comprend pas. Je ne sais pas, et je n'arrive pas. C'est bizarre. Inutile. Effrayant. Lourd. Et même quand j'y pense et y réfléchis, je me dis qu'il n'y a rien de moins naturel, que c'est pas normal, que j'devrais m'arrêter. Que c'est pas possible de devoir en être arrivé là.. Je me plains sans arrêt et me plais dans mon bain de langueur. Je ne bouge pas, laisse faire le temps, laisse faire les choses.. Beaucoup trop loin. Rigole! Joue! Pense à autre chose! Mais non. toujours pareil. Même chose en tête.. C'est rien et c'est quelque chose. C'pas cool, et c'est plaisant. Y a rien mais y a quelque chose. Je comprend plus, et je cherche pas. Et ça papillonne dans mon ventre, et ça craint au fond de mes yeux. C'est tout et c'est quelque chose. Toi, c'est pas grave, toi on s'en fout presque. Tout ce que compte, c'est moi. Et ça. Parce que c'est grave? Parce que ça me gave? J'sais pas. C'est trop compliqué pour moi. P't'être que j'aurais besoin d'autre. Des autres. De vous. Vous tous. Mais ça ne vous concerne pas. Ça, ne concerne personne. A part moi. Et toi, certainement. Utile? Non plus. C'est du blabla. Du passif. Rien. C'est juste ça. Un peu de tout, et de rien. Qui font rien. Comme plus et moins qui font moins. Ou comme quelque chose fois rien, c'est rien. Parce que si je parle de rien, ce que j'écris, c'est rien aussi. C'est vide, sans profondeur. Sans rien. Ou plutôt sans tout. C'est nul, naze, tout sauf passionnant. Ou plutôt rien. Rien, c'est d'ailleurs comme tout. Ou comme moi. Après tout, on est rien. Après rien, pour les uns on est tout, pour les autres on est rien. J'sais même pas pourquoi je dis ça. J'ai rien à dire, rien à expliquer, juste parler. Juste rien dire. Ou un peu tout. Je sais pas, même moi, j'en sais rien. Brûle, je sais dire que ça. Brûle mes ailes, brûle mon ciel, brûle mes yeux, arrache ma tête. Détruit tout, détruit rien. Je sais pas. Brûle encore, brûle toujours. Mes mots, mes lettres, mes phrases. L'incendie de ma personne, les brûlures de tout, ces flammes qui consument rien. J'ai juste envie d'un bûcher. Pour terminer tout, pour rien commencer. Pour finir les actions libres, les actions emprisonnées. Pour ne plus songer à ce que j'ai fait, à ce qui est bien ou mal. Ça sonne. Quand le clocher est atteint, s'écroule parce que les pierres chauffent, et que la cloche tombe. Ça tonne dans mon ventre. Vibre le long de moi jusqu'en haut de ma tête. Je ressens trop, je ressens plus.. Trop de tout, trop de rien. Peu de paix... Arrête. Faut qu'j'm'arrête, que je fasse une pause, que je fasse un break. J'veux reprendre mon souffle. Poser les choses. Faut qu'j'arrête. Stopper le feu, stopper mes mots. Me taire, arrêter de rien dire, d'en dire trop pour en dire peu. Arrête de te plaindre tu fais pitié. Arrête de faire ta victime. De demander à ce qu'on te laisse la paix, alors que ton seul souhait c'est de parler encore et encore et encore. De jamais t'arrêter. Faut qu'je m'pende, que j'arrête tout ça. Que j'arrête d'écrire, je m'enfonce à chaque mot dans c'qu'on peut appeler une déchéance. J'en peux juste plus. J'veux juste la boucler. Triche. Joue, perds, triche. Gagne du temps, perds tes envies, perds ton temps, perds ta vie. Parle avec d'autre, joue avec l'un, gagne avec l'autre. Cherche le double jeu, perds la tête. Perds ce qui te tiens à coeur. Tu gagnes rien, tu y perds tout. C'est l'essentiel. C'est rien. C'est tout. C'est ça. Je joue. J'ai joué. Je perds. Illogiquement, j'essaye quand même et continue. J'pensais pas en arriver là. Ni même arriver ailleurs.. C'est bête. J'y gagne jamais rien, et j'suis toujours intéressé. Ch'ais pas c'que j'veux, j'me prend la tête.. Et ça m'les casse. Et ça me gave. Et comme dit l'autre R'n'Bieuse d'émo " j'me perd". J'aime pas etre comme les autres. J'aime pas être comme moi. J'me gave tout seul. J'me soule sans cesse. J'me fait un monologue. Mais j'ai besoin de parler. J'ai envie de rien, j'ai b'soin de tout. Et comme la chanson, peut être de toi. Oh que c'est triste... J'monologue tellement bien que j'pourrais même me plaindre tout seul, surtout quand y a personne pour me plaindre. Mais en même temps j'aime pas qu'on fasse attention à moi. Sauf pour quelques uns, mais ça fait partie de ça. Et j'aime bien aussi un peu. Sinon, j'serais pas en train d'écrire ce tissu de connerie, ce mélange de rien, de ça, d'un peu tout. Juste pour qu'on fasse attention à moi. Non, j'veux pas qu'on lise ce texte. Non, j'veux pas qu'on sache que comme tous les adolescents, J'ÄÂ[ÏÎ] TRöôÖ0Ô MÄÂäâàl! Moi j'veux juste qu'on me foute la paix, comme tous les adolescents. J'veux juste qu'on sache que j'suis là, comme tous les adolescents. Et j'aime pas ça. "Préparez votre temps, pour vous j'ai tout le mien Je voudrais arriver, je reste, je me déteste"
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| | | Wade Holmes Doctor
Messages : 77 Date d'inscription : 28/11/2012 Age : 29 Localisation : J'aurais bien un réponse en trois lettre, mais pas sur que dame la charte apprécie, alors je dirait que je suis quelque part dans les entrailles du forum
#. Life RPG Perso(s):
| Sujet: Re: Le coin dédié à la poésie ^^ Jeu 16 Mai 2013 - 21:56 | |
| Donc voilà, quand je lance une phrase et qu'Isa répond ça donne ça: (Isa en couleur "normal" moi en rouge)
Et nous revoilà Seul, alors qu'un nouveau jour s'apprête à venir au monde Prélude discret à l'aurore qui poindra fière et envoûtante. Deux âmes perdues, entouré de fantôme Des esprits mort-né, de ceux qui oublie de s'ouvrir a la vie Deux blasphèmes à sa lumineuse beauté. Et ce soleil, qui comme une insulte me rougit les yeux Dont les rayons voudraient nous courber plus bas que terre. Mais le souffle divin nous laissera de glace, car les libres préfère en mourir que de s'en faire une religion Je le briserai à la face du monde. Et dans un dernier éclat de verre, de rire et de peur, nous disparaitrons Démences dévorantes, folies inassouvies. Quelques décades de décadence. Et nous revoilà, seul Dans l'attente de son étreinte glacée, l'insidieuse faucheuse. L'Ankhou qui réduira en cendre une existence futile Destins insensés, courses effrénées et insignifiantes Au final est-ce si triste? je ne sais plus. Qui s'en soucie? La nature impitoyable n'en sera que plus resplendissante, Et l'aurore sera ravie d'avoir effacé les ombres. Demain, personne ne se souviendra, et à jamais envoler, nous fixerons cet enfer perdu, lieu d'amour et de souffrance. Nous les verrons tous se consumer de passion, tomber comme des mouches. Leurs existences morne et glauque nous paraitrons bien pâles, devant la lueur de notre jour Nous nous élèverons jusqu'à qu'ils ne soient plus que de lointaines et infimes ténèbres. Et ils vénéreront nos constellations, leurs yeux perdus dans la nuit.
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