À l'abri de l'orage [Shy - Moyen à Soutenu]

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La forêt de Seikan, lieu ressemblant au terrier familial que j'avais connu, se couchait. Le soleil dégringolait rapidement, tombant des cieux sans crainte. Les feuilles vertes, plaquées de teintes orangées chatoyantes, répandaient de larges ombres sur le sol. Encore une rude journée de menée, survivant au mieux sans ma petite famille, mes semblables. Je ne m'étais jamais attardée à mes désirs propres, à l'existence que je comptais réellement mener. Aujourd'hui, et depuis quelques temps déjà, tout m'étais remis en question. Jeune. J'étais trop jeune pour penser à toutes ces choses. J'aurais souhaité pouvoir penser à ma survie plus tard, seulement plus tard, peut-être même après l'évolution.

Mais non. La vie avait décidé autrement de mon sort. Une branche débordante de baies pendante de la bouche, je me dépêchai vers un arbre creux que j'avais remarqué un peu plus tôt. Le trou en question ne semblait ni trop sec, ni trop humide. Quelques touffes de poils sombres juchaient le sol, pas assez dérangeantes cependant pour m'empêcher de m'installer proprement. À peine eus-je complètement traîné la ramure fruitée dans le creux qu'une pluie vicieuse se mit à tomber du ciel. Mais ! Et la journée de soleil, le doux crépuscule ? Mes yeux s'emplirent de larmes - effet causé de par ma fatigue et ma déception réunies. Ça, plus le stress... Aïe aïe.

Je posai mes petites pattes sur la branche et attrapai une baie entre mes dents. D'un coup sec, je tirai le fruit et reculai jusqu'au fond de l'abri de fortune. La pluie n'y entrerait sans doute pas - du moins, si elle y coulerait, elle mettrait du temps à m'atteindre. Je soupirai puis, dévorai goulûment mon repas. Il ne s'agissait pas de viande, mais cela suffirait pour l'instant. À cette pensée, un éclair puissant zébra le ciel, et la pluie s'amplifia. Je posai ma tête entre mes pattes avant, me laissai tomber, étendue.

*Les pauvres pokémons, pris à l'extérieur par ce temps... Pourvu que mes parents n'aillent rien...*

Hoenn était-il ciblé des averses ? Tant de questions sans réponses me vrillaient la tête... Je préférai couper court à mes songes. La mine basse, je repris une baie, fatiguée et incertaine.

La pluie ruisselante sur ma fourrure sombre, je courais chercher un abri.Le Rattata pendait dans ma gueule traçait une piste rougeâtre.Je sentais les Rattatac me coursaient car j'avais tué un petit.Je me retourna et attendis qu'ils arrivent.Au moment où l'un d'eux allait lancer Croc Fatal.Je tourna en vrille soulevant un nuage de poussière et utilisa rapidement Tunnel, Griffe Ombre et Tranche nuit pour atteindre les galeries creusées auparavant.Mes yeux rouges luisant dans le noir, j'avançais tranquillement.Les galeries avaient été creusées par des humains, si longtemps que je sens encore un peu leur odeur.

Assise sur la paille, je dégusta mon repas, non sans fierté.Les yeux eu ciel voyant par un trou, je songeais à Tsave, l'Absol qui avait faillit me coûter la vie, mais qui me l'a sauvée.Je flaira ensuite une odeur inconnue.Persistant, je reconnue la trace d'un Goupix.Je remontais la piste jusqu'au racine du chêne d'où j'avais creusé mon terrier.

Remontant la galerie, je fini par remonta à la surface.Je rampa jusqu'à l'arbre et sans crier gare, je m'engouffra dans le trou.Sortant les griffes, je prépara une Ball'Ombre combiné avec Châtiment.Les attaques lancées, je continua avec agilité Griffe Ombre et Tranche Nuit.Les parois me serraient et l'espace était petit.Si j'attaque, la voûte se détache un peu.Avec Tunnel, je recouvra la sortie de terre pour ne pas que l'intrus sorte.

- Qui es tu et que fait tu ici ? J'ai creusé ce terrier et il m'appartient.Dis-je d'une voix grondante.

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À peine venais-je de me détendre de peu, qu'un second pokémon déboucha dans le trou. Ruisselant d'eau, il portait le fumet d'un pokémon dont je me méfiais particulièrement - les Evoli. Depuis qu'un Noctali avait emmerdé mon premier ami, j'avais eu peine à blairer les représentants plus puissants ou plus faibles de sa race si variée. L'Evoli qui entra en trombe était - qui plus est - d'une apparence des plus étranges. Noir ? Depuis quand étaient-ils noirs ? Étant moi même à demi Shiny, je n'avais aucuns problèmes face à l'acceptation des différences - lorsqu'elles en restaient naturelles.

Peu importe sa couleur et sa race, ma méfiance coutumière me fit dresser les poils sur le dos. Elle n'avait pas l'air très âgée vu d'ici, mais Arceus seul savait si elle était réellement dangereuse. Oui, elle. Une voix féminine m'adressa la parole, brusque, déchaînée. Me sommant de quitter, m'indiquant qu'elle était chez elle. Au premier abord, je fus tentée de répliquer sauvagement, peut-être même de l'attaquer pour imposer le respect. Mais les touffes sombres de pelage qui engluaient le sol ne pouvaient appartenir à autre pokémon qu'à cette sauvageonne. Ses yeux d'un rouge perçant me firent frémir, or, je ne lui montrerais ni ma peur, ni mon stress à l'égard des combats. Je n'avais jamais combattu qu'avec les petits de nôtre meute de Feunard, de Goupix.

L'espace d'une seconde, je jaugeai l'extérieur. Pas question que je ne me rue sous la pluie, après avoir tant traîné et vagabondé. Mes muscles brûleraient rapidement, ou alors, s'éteindraient mollement sous les effets de l'eau sur mon corps agrémenté du secret mystique de l'élément feu. Je détestais m'imposer, mais je me devais de faire comprendre à cette petite qu'elle allait devoir partager son territoire, au moins jusqu'à ce que la pluie ne cesse. Au pire, je me battrais. Toutes griffes dehors, je couchai mes oreilles, laissai tomber un grognement semblable au sien.

Navrée. Mais je ne quitterai pas cet espace avant que la tempête ne se soit calmée.

Mes diverses queues fouettaient l'air, battantes. J'étais prête. Je ne voulais pas, mais j'étais prête. Me doutant bien que la vie n'était pas semblables à toutes ces histoires dans lesquelles, les méchants dénotent le caractère des gentils et s'en impressionnent, je ne m'attendais pas à recevoir de faveur de la part de l'Evoli. J'attendais simplement qu'elle apporte une réaction, qu'elle me saute dessus, qu'elle hurle. Je ne bougerais pas. Point barre. La branche aux baies que j'avais ramassé traînait près de mes pattes, et en un geste conservateur, je les envoyai sous mon ventre. Elle ne voulait pas de moi, je ne voulais pas d'elle. Enfin, façon de parler, bien sûr. Jamais je n'aurais craché sur le fait d'aider les autres, si ce n'avait été de son comportement peu considéré. Mes yeux d'ambre ne lâchaient toujours pas les siens. Seul un miracle semblait pouvoir la calmer. Seul un miracle pourrait nous réconcilier, étant parties sur de si mauvaises bases. Étrangement, contrairement aux autres pokémons rencontrés, celui là ne me donnait pas trop l'envie de me faire pardonner, de me plier, d'être douce. Elle me donnait plutôt envie de me mesurer à elle, comme à une rivale. Je lâchai un second feulement rauque. L'orage, en accord avec nôtre rage commune, tonna.

- Je ne t'ai pas demandé de partir.Juste qui es tu et que fait tu ici.

Un éclair brisa le silence.La queue entre les pattes pour éviter Queue de Fer, je tenta d'utiliser Souvenir et Voeu combinés en manière inversé.Grâce à un effet spécial d'un Night-Eevee, la manière inversé peut permettre de discerné les pensées.Pas totalement mais un peu.Les yeux fermés, je tenta de faire le vide de moi.J'allais presque réussir quand un autre éclair tonna et brisa cet instant de paix.Les yeux rivés sur le ciel visible depuis le maintes trous, la pluie tombait sur mon museau.La lune aussi effilée qu'une griffe luisant faiblement sous les nuages.Mes pattes frémirent quand l'eau vint, je les secoua légèrement et senti que les gouttes parti sur la fourrure de la Goupix.Je murmura un petit "s'cuse", comme à mon habitude et me gratta l'oreille avec ma patte arrière.Le crépuscule venait de finir et j'utilisa Vibrobscur à effet inversé, qui eu pour effet d'éclairer la "pièce".

Passant la tête par le trou, je sentis que des Pokémon approchaient.De gros Pokémon oiseau comme des Rapasdepic, pour lequel je suis un gibier.Je reboucha en vitesse le trou, aussi discrètement que possible.Les oreilles rabaissées, je me terra au fond du trou, à côté de la Goupix.Je réutilisa Vibrobscur en effet simple et pour la lumière disparaisse.Habituellement, j'aurais utilisé Revenant pour me cacher, mais avec quelqu'un...Je ne pouvais transporter que moi, et je ne peux pas la laisser.Je repensa aux Rapasdepic.Un seul coup de leur gros bec pour nous briser le nuque, ou les serres peuvent nous fracassé l'échine.

- Reste calme surtout.Ne parle plus, ne bouge plus.Fais attention, même si ils arrivent, reste immobile.Je suis sérieuse, si tu fais quoi que ce soit, ils te trouverons et te tuerons

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Je cherchais simplement un abri... La pluie et le feu ne font pas bon ménage.

Surprise, je me détendis. Et moi qui s'attendait à ce qu'elle m'attaque sauvagement, je me suis bien trompée ! Oh, il est clair que nous n'étions pas « amies », mais pour l'instant, un combat ne semblait pas sur le point de se déclencher. Je souris faiblement tandis qu'elle se mouvait à l'intérieur. Elle comprendrait bien ma situation... ou pas.

Ma... non-ennemie, mon interlocutrice se concentra sur je ne sais quoi. Se préparait-elle à m'attaquer ? Son air était et paisible, et travaillant. Je ne sus trop qu'en penser... Préférant ne pas l'alerter, la déranger et m'attirer ses foudres, je m'assis, les yeux d'ambre rivés sur elle. Lorsqu'elle redevint maître d'elle - yeux ouverts, gestes menés en toute conscience - je me relevai lentement, la suivant toujours des yeux. Quelques gouttes d'eau atterrirent sur mon pelage lorsqu'elle s'ébroua - je lui offris un regard compréhensif. Ensuite, ma vis-à-vis utilisa de multiples jeu d'attaques, que je trouvai... brillant. Se servir de ses ressources pour la luminosité, je n'y avais jamais pensé auparavant. Certes, on pouvait dire que de mon coté, me servir de mes mouvements de feu afin de m'en créer un était bien pensé, mais il ne s'agissait que de ma nature... C'était sans doute la même chose pour l'Evoli noire, maintenant que je visitais cet aspect...

Elle passa sa tête hors du trou. Inquiète, je me laissai aller à un petit « fais attention » à peine audible. Mes oreilles frémissaient, à l'affût d'un bruit autre que celui de la pluie rebondissant sur chaque obstacles naturels. Le tonnerre reprit, violent. Mes poils, dressés, accompagnèrent un frisson d'angoisse. Lorsque la petite noiraude se précipita à l'intérieur et reboucha le trou, j'allai lui prêter main forte. Rien qu'à contempler son physique qui me laissait coite, et ses stratégies illuminées, je savais que je pouvais me confier à son instinct de survie. À la voir de près, il était clair qu'elle avait vécu bien plus qu'une simple séparation d'Hoenn telle que moi. Je n'eus pas à faire grand chose, cependant - elle se mouvait rapidement et imperceptiblement - je retournai me terrer au fond, agacée. Passais-je pour une peureuse, une faiblarde ? Peut-être. L'important était de survivre, oui. Mais... l'impression était importante, pour moi.

Le renard de nuit m'avisa de ne pas bouger. Encore une fois certaine de pouvoir croire ses affirmations, je m'étendis, les pattes croisées en avant, la tête sur ces dernières, oreilles couchées. Le sol humide était froid, et la menace d'une mort certaine accourant dès la moindre erreur n'aidait en rien à la mauvaise température. Heureusement, mon pelage doublé d'une certaine chaleur naturelle, je ne souffrais pas trop de ces conditions... Mais... l'Evoli ? Tremblerait-elle de froid, ce qui, dans le pire des scénarios, pourrait nous faire découvrir ? Je m'y refusai. Oubliant toutes hostilités, je m'approchai du canidé et me ré-étendit près d'elle. Afin qu'elle comprenne que je me plierais à ces avertissements, j'hochai la tête que je reposai sur mes pattes.

À l'extérieur, des cris prédateurs envahirent l'espace, en plus des vrombissements du tonnerre. Mes oreilles déjà couchées menaçait de se fondre en ma tête, mes multiples queues s'incurvèrent, dressées. Je me statufiai. Quelques cognements aboutirent sur l'arbre creux. Ignorant quoi penser, je me mis à compter les secondes. Une, quelques becs à peine visibles. Deux, des hululements mécontents... Trois, quelques tremblements incontrôlables mais imperceptibles...

Les oreilles rabaissées, je tremblais.J'avais honte de moi.En temps normal, j'aurais attaqué.Mais il y a à peine une minute, je me suis combattu à la Goupix.De plus, il faisait orage et je ne pouvais pas utiliser Revenant, sans passer pour une lâche.Et de plus, la Goupix ne pourrait pas se battre bien longtemps sous la pluie.Doucement, j'utilisa Griffe Ombre, Tranche-Nuit et Tunnel pour que le trou soit plus profond.Le tunnel passa sous les racines du chêne et je pouvais discerner la lumière du croissant de lune.Avec discrétion, je passa dans l'arbre et assomma rapidement un Rapasdepic et le ramena dans l'arbre.Je redescendis et, d'un regard, proposa gentiment à la Goupix de manger un peu.

Je n'avais pas vraiment d'appétit.Mon estomac me creusait mais je résista à en prendre.La renarde de feu devait avoir plus faim que moi.Je jeta un oeil anxieux à l'arbre.Quelques plumes étaient accrochées à la paroi d'écorce.Pourvu que les Oiseaux ne les voient pas ! Je me rendis compte trop tard de ma bêtises car un long cri perçant brisa le silence.Je posa le bout de ma queue sur l'épaule de la Goupix pour la prévenir d'un danger imminent.Mon sixième sens en alerte, je sorties les griffes et attendis -En priant le Clan des Etoiles que les ennemis n'étaient pas nombreux- que les Rapasdepic attaquent.J'allais me détendre un peu que je sentis que quelqu'un grattait le trou.Je prépara Ball'Ombre et Ténèbres lorsque que l'un des Rapasdepic entra dans le trou et se jeta sur la Goupix.J'allais l'aider lorsque que, un deux, trois Rapasdepic entrèrent à leurs tours.

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