Pokémon Life
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 Infinity Fortress : First Stage !

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Der Kaïser
L'humour trop nul
Der Kaïser


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Infinity Fortress : First Stage ! Empty
MessageSujet: Infinity Fortress : First Stage !   Infinity Fortress : First Stage ! EmptyMer 20 Juil 2011 - 3:16

[HS : Enfin le début du RP ! Je te préviens, j'ai voulu bien détailler donc c'est long, très long même No ]


Le soleil commençait tout juste à se lever en cette belle matinée d'été. L'on pouvait en effet le voir se lever en jetant un coup d'oeil en direction des montagnes. Cependant, la brume recouvrant ces monts nous empêchait de distinguer clairement l'astre. L'air était encore frai et il n'était pas exagéré de dire froid. Une petite bourrasque soufflait de temps en temps, faisant onduler l'eau et les feuilles des arbres. La vie commençait tout juste à s'éveiller. Des pokémons en effet se levait, allait cueillir des baies, se laver dans l'eau froide des rivières et des lacs ou encore chasser, farfouillant à la recherche de terriers. C'était une de ces journées banales, qui nous vivons tous les jours. Le genre de journée quel l'on aurait prié de vivre, à la place de l'Enfer qui attendait certains pokémons...
*
**
***
Kaïser lui s'était levé à l'aube. Il avait rangé sa couverture faîte en peau mangé quelques fruits avant de partir pour les montagnes s'exercer. Falco lui dormait comme un loir, ronflant et laissant échapper une petite bulle de son nez. Il était environ cinq heures et demi du matin, d'après la position du soleil. Arrivé au pied de la chaîne de montagnes, qui n'était d'ailleurs pas très loin du campement de Kaïser et Falco : A peine trente minutes de marche suffisait à l'atteindre( Ce campement en effet était placé à une distance raisonnable de la plage et des montagnes) Kaïser commença a exécuter (ou en tout cas à s'entraîner à exécuter) sa nouvelle technique. L'humidité du matin ne l'aidait pas : il était difficile de faire jaillir des flammes par frictions dans ces conditions. Il tenta de le faire quelques dizaines de fois, sans obtenir grand résultat. Il était seulement parvenu à créer une petite traînée de flammes, qui s'était éteinte quelques secondes après. Choisir le petit matin comme moment pour l'entraînement n'était pas la meilleure chose à faire. Kaïser , après une heure d'exercice, décida de retourner sur ses pas, n'étant pas tout à fait satisfait de ses exercices. *Pas terrible... Je n'ai réussit à créé qu'une petite traînée. Il me faudra encore du temps. Peut être six mois, ou même un an avant de pouvoir maîtriser ça. Ou peut être même que ma condition ne me permettra pas d'y arriver... *
*
**
***
De retour au camp, il alluma un feu à l'aide de silex (afin de pouvoir profiter de la chaleur) et croqua dans une baie extrêmement amère dans le but de se réveiller. Le soleil n'était toujours pas très haut dans le ciel. L'on pouvait aisément deviner qu'il était maintenant huit heure. Un petit Hoothoot se mit à hulluler. C'était un petit pokémon que Falco avait trouvé et qu'il avait amené au camp. Il avait mis plus d'un mois à le convaincre de chanter à cette heure précise afin qu'il puisse lui servir de réveil. C'était efficace en tout cas : Falco se réveillait désormais tous les jours à huit heure. Tandis qu'il sortait de la petite habitation aménagée à l'orée dans la forêt leur servant de camp, il put apercevoir Kaïser en train d'exécuter d'étranges mouvements dans le vide, ressemblant à des coups de poings mais étant en réalité des coups de paume, probablement dans le but de t'entraîner.
_ Nan c'est pas comme ça qu'on fait, le mouvement doit être plus souple. Lui dit nonchalament Falco, encore à moitié endormi et croquant dans une juteuse baie. Et tu t'es réveillé à quel heure putain ?
_ Pff... Pas loin... de... six heure. Répondit Kaïser, haletant et transpirant.
Falco, après avoir jeté la tige de sa baie, s'approcha d'un pas rapide de son partenaire et murmura, d'une voix assurée et déterminée et anormalement grâve :
_ Ô Temps, immobilise-le !
Il passa prêt de Kaïser, le frappant sur la nuque. Il (Kaïser) tenta de bouger, mais sans succès. Son corps était paralysé. Il reprit la maîtrise de ses membres cinq secondes après.
_ C'est assez incroyable... que tu puisse... l'utiliser même au travers de ma peau de métal. Dit Kaïser, toujours haletant et fatigué.
_ Bah, c'est l'onde qui compte. Tant que l'onde parcourt le corps, tu peut bien avoir du duvet ou une armure, le résultat sera le même. Lui répondit Falco.
_ Ha ha, et ton autre « Temps », ça marche comment ?
_ Ma réflexion ? Laisse tomber, il te fait des pouvoirs psychiques comme les miens pour pouvoir l'utiliser. Lui rétorque nonchalamment Falco, faisant un geste leste de la main, signifiant que cela était inutile d'en savoir plus.
Kaïser lui s'assit et commença à s'étirer, afin de ne pas subir les douloureuses courbatures qui apparaissaient après un exercice physique soutenu.
_ Au fait, on part maintenant ? Le questionna Falco.
_ Nan, je vais crever de faim sinon. On part l'après-midi.
_ OK, j'vais chercher à bouffer pour ce midi alors. Reste-là et sois sage.
Kaïser lui répondit par un geste insultant. Falco lui commençait à s'enfoncer dans la forêt * Au moins vu l'heure tardive peu de pokémon seront sur leurs gardes, certains dormiront encore. Ca devrait pas être trop difficile de trouver de quoi bouffer * se dit Falco, puis il se stoppa. Kaïser le remarqua :
_ Hé, tu fous quoi ? Lui demanda-t-il.
_ J'me disais qu'il faudrait vraiment une fille ici. Parler seulement avec toi c'est chiant au pas possible.
_ Ta gueule. Retournes chasser et fous-moi la paix. Répondit le Cizayox, toujours en train de s'étirer. Le Gallame rit et partit...
*
**
***
Midi était désormais passé. Falco avait ramené un Teddiursa qu'il avait tué et fait ensuite rôtir afin qu'il soit mangeable. Après s'être restauré, les deux compagnons s'équipèrent de petits sacs en peau qu'ils accrochèrent à leurs hanches, remplis de baies. Ils traversèrent la forêt et atteignirent la plage. Là ils virent un Lokhlass. Quelle chance ! Ces pokémons sont pacifiques et compréhensifs ! Ils pourraient se passer d'attraper un pokémon eau et de le tabasser jusqu'à ce qu'il accepte de les transporter.
_ Laisse faire le professionnel. Dit Falco d'un ton hautain.
Il s'approcha du Lokhlasse et commença à discuter avec lui. De là où il était, Kaïser n'entendait rien, mais comme il ne voyait pas le pokémon eau s'énerver, il en conclut que Falco avait bien du réussir à trouver un terrain d'entente.
_ Oh Kaïser, c'est bon, il accepte de nous transporter jusqu'à l'île ! Lui cira Falco.
Les deux partenaires montèrent alors sur le dos de ce pokémon et commencèrent la traversée. C'était parti pour dix petits kilomètres, les dix kilomètres séparant Seikan de l'île volcanique.
*
**
***
Arrivés sur l'île, ils remercièrent le Lokhlass comme il se devait et se mirent en route en direction du désert, situé à l'Est de cette île.
_ Hé, t'es sûr que cet endroit vaut le coup ? Demanda Kaïser avec une certaine appréhension dans sa voix.
_ Je pense... répondit Falco. C'est une connaissance qui me l'a recommandé. Et tu te rappelles de ton Lucario*, non ? Ca te donne pas envie de partir l'explorer ? Demanda-t-il avec un malicieux sourire.
_ Si si, c'est juste que j'ai l'impression qu'un truc pas net va vite nous arriver.
_ Arrête de faire ton parano. Lui rétorqua Falco, en commençant à ricaner.
Pourtant Kaïser était loin d'avoir tord, il était d'ailleurs loin de s'imaginer ce qui allait les attendre là-bas.
Après une demi-heure de marche, il parvinrent à l'orée du désert. Des dunes de sables s'étendait jusqu'à perte de vue, et au loin l'on voyait une mince ombre s'élever à l'horizon. Difficile de dire si c'était un mirage ou non.
_ C'est ça ? Demanda Kaïser.
_ Probablement... répondit Falco.
_ Probablement ? T'en es pas sûr. Et bé ça promet.
_ J'y suis jamais allé, je découvre aussi.
Les deux se mirent en marche, traversant péniblement cette étendue de sable, sentant leurs pieds s'enfoncer, supportant la pensant chaleur (ce qui était pire pour Kaïser) et parvinrent enfin à atteindre cette « mince ombre ».
*
**
***
L'ombre était en réalité une gigantesque tour, haute de prêt de cinq cent mètres, extrêmement épaisse à sa base, réduisant son diamètre au fur et à mesure que l'on la voyait s'élever. La base semblait faire près de six cent mètres de diamètre. Les deux regardaient hébétés cette immensité, se demandant qui à bien pu avoir l'idée saugrenu d'ériger un tel édifice en plein milieu d'un désert.
_ Puuuuuuuuuuuuutain... s'exclame Kaïser.
_ C'est haut... et c'est gros... dit Falco. On n'est pas couché si on doit faire le tour pour en trouver l'entrée.
_ Flaco.
_ Quoi ?
_ Lèves les yeux. Le Gallame s’exécuta. Il ouvrit alors la bouche, impressionné : il voyait une énorme forme rectangulaire se dessiner dans la roche, haute de près de dix mètres.
_ On EST devant la porte.
_ OK, essayons de la pousser alors. Les deux posèrent leurs mains sur l'immense entrée et poussèrent de toutes leurs forces. Rien n'y fit, elle ne bougea pas d'un pouce.
_ On tente les Danses-Lames ? Demanda Falco.
_ J'vais pas me fatiguer pour ça. Où on trouve une autre entrée où on dégage.
_ Vous n'y arriverez pas ! Tonna une voix étrangère. Une voix provenant de derrière eux.
*
**
***
Les deux se retournèrent, prêt au combat. Il virent ensuite devant eux un Feunard, assit sur le sable. Celui-ci leur dit :
_ Vous voulez vraiment entrer dans la Forteresse de l'Infinie ?
_ Forteresse ? Dit Kaïser incrédule. Je croyais que c'était le château moi.
_ Les deux nominations sont exactes. Mais passons, vous voulez vraiment y entrer ? Vous êtes fous ?
_ Nah, on n'est pas fou et on veut y entrer. Dit Falco.
_ Tsss... Avez-vous seulement idée de ce qu'est cet endroit ?
_ Non. Répondirent les deux compagnons.
_ En même temps depuis le séisme de vingt ans, vu que la majorité des adultes sont morts, peu de gens sont au courant de cet endroit et des mystères et horreur tournant autour. Soupira le Feunard.
_ Les mythes ? Demanda Kaïser avec une certaine curiosité.
_ … Si vous tenez vraiment à entrer, je vous aiderai, mais vous risquez vraiment vos vies.
Devant l'air déterminé des deux pokémons, le Feunard céda.
Il soupira et commença sa tirade :
_ Vous avez remarqué comment cette tour est énorme ? C'est parce que à l'intérieur il y a d'énormes constructions. A l'intérieur, c'est comme une sorte de ville de pokémons, de véritables vestiges anciens parfaitement conservées.
_ Vivant dedans, sans lumière ? Le coupa Kaïser.
_ Etrangement la lumière passe par une multitude de fentes et aux interstices séparant les niveaux. Les deux se tournèrent et en effet on pouvait apercevoir des fentes, relativement grande d'ailleurs, en plus d'immenses fenêtres, qui laissaient passer la lumière. Le Feunard reprit son récit :
_ C'est une véritable zone de non-lieu. Une bataille perpétuelle pour survivre. Et cela dès le premier niveau, mais bon vous semblez assez fort pour y survivre. Tant que vous ne passez pas au Belt Line...
_ Belt Line ? Niveaux ? Demanda Falco, incrédule.
_ En fait cette tour est divisée en plusieurs niveaux. Le Lower Town : la zone basse que je vous ai décrite, le Belt Line : la zone intermédiaire et le sommet, Babylon City. Lower Town est l'endroit le plus bas où vivent les miséreux tentant de survivre au jour le jour. On y trouve régulièrement des cadavres, mais bon c'est commun là-bas. C'est la loi du plus fort, on forme des gangs pour survivre et on vole la nourriture...
_ Nourriture ? Mais c'est un bâtiment, et on est en plein désert ! S'exclama Kaïser.
_ Certains pensent que cet endroit a été bâti sur une oasis. Cela explique l'eau et les plantes, et bien évidemment la nourriture. Toujours est-il que c'est possible de survire dans le Lower Town. C'est après que ça devient beaucoup plus dur. Le Belt Line est considéré comme une « zone à monstres ». On sait que ceux habitant là-bas on une force extraordinaire. D'après ce que j'ai entendu sur cette zone, c'est vraiment l'Enfer. Très peu de gens sont revenus, même parmi les pointures du Lower Town.
_ Et Babylon ? Demanda Kaïser.
_ Ha ha, Babylon... On ne sait rien de cette zone. On sait juste que les rois de la tour y habite et que ce sont eux qui décident du sort des habitants. On les appelles les Seigneurs de l'Infinie, en raisons de leur force. Je ne connais en effet aucun personne ayant réussit à pénétrer à Babylon.
_ Mais dîtes... demanda Falco.
_ Oui ?
_ En regardant en haut de la tour, j'ai l'impression de voir... un quatrième étage, ou plutôt une quatrième partie.
_ Oui, on a cette impression là. Mais c'est masqué par de la brume et des nuages alors c'est probablement une impression. Les gens ont appelés cette partie l'Elysion. On ne sais pas trop si c'est en réalité une partie ou juste un effet d'optique. Toujours est-il que des histoires sont nées à ce propos, comme un mythe disant qu'un Dieu vivrait là-haut et qu'il serait le réel instigateur de toute l'anarchie régnant dans la Tour. Mais c'est probablement une légende...
_ Mouais, une légende... marmonna Kaïser. Le problème c'est que parfois elles sont vraies...
*
**
***
Cela faisait prêt d'un quart d'heure que le majestueux renard de feu leur décrivait la Forteresse de l'Infinie. Tourmenté par cet "Enfer" et se demandant ce qui obligeait des pokémon à rester, Falco ne put se retenir de questionner le Feunard:
_ Dîtes, pourquoi des pokémons vivent là ? Si ça leur plaît pas ils ont qu'à se tirer. Dit Falco
_ Ce n'est pas si simple. Répondit Feunard. Il y a des pokémons qui sont...
_ Qui sont quoi ? Demanda Kaïser.
_ Vous verrez si vous y allez.
Falco se leva, se dépoussiéra. Puis, d'un forte voix, assurée et confiante :
_ Bon, on y va ? A cause de ce blabla on a perdu un temps précieux. On y va dans c'te tour ?
Kaïser sourit :
_ Pff, fanfaronnes, on verra si tu tiendra le même discours dedans.
Feunard se releva, s'approcha de la porte et s'assit.
_ Comment on l'ouvre cette fucking'porte ? Demanda Falco.
_ Cette porte est un mirage. Répondit le Feunard.
_ Mais non, on a poussé fort et rien.
_ Attendez encore une heure, il devrait disparaître. Et vous ne savez rien de cette tour ni de ce qu'il y a à l'intérieur, les mirages sont spéciaux. On ne sais pas trop pourquoi mais certains paraissent solides. En tout cas tout ce qu'on peut faire c'est attendre jusqu'à ce qu'il se dissipe.
Les deux s'assirent. Kaïser se plaignit du fait qu'il perdait un temps fou et Falco lui commença une petite sieste. Tandis que le Cizayox discutait avec le Feunard pour en apprendre plus sur la tour, il aperçut une queue bleutée bouger derrière un rocher.
*Est-ce que... non, c'est pas possible, un Aquali ne se risquerait pas là... *
La porte finit par briller, l'on voyait une sorte de fluide bleu se répandre dans les gravures, puis disparue petit à petit.
_ OK ! Let's stand up ! Cria Falco !
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Hatchi
Membre motivé ^^
Hatchi


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MessageSujet: Re: Infinity Fortress : First Stage !   Infinity Fortress : First Stage ! EmptySam 27 Aoû 2011 - 21:37

~Darkness in the bedroom, Maybe shes resting up?
Maybe she was out late, Just come back from the club.
I can't here her breathing, Something doesn't seem right.
Heal her in the hallway, We're leaving on a set time.
We gotta get out, go far away. ~



Un soleil tenace, une terre sèche, des pokémons inconnus. De la pure folie. Hatchi le savait, il n'aurait jamais du suivre ces deux personnages. Dès le départ, il savait qu'il n'aurait que des ennuis. Des problèmes, une mise à l'épreuve certainement, quelque chose dans le genre. Enfin, quoi qu'il puisse arriver, l'Aquali n'était pas fait pour. Non, lui, ce qui l'intéressait, c'était l'esthétique des choses. Surtout dans le combat, c'était un genre de passion. Un moyen de se divertir dans la monotonie d'une bataille. C'était aussi peut être pour cela qu'il les avait suivi. Pour briser la lassitude qu’était sa vie sur la grève comme il brise l'ennui des affrontements. Oui, c'était certainement pour cela. Quoi qu'il en soit, il se retrouvait à attendre et écouter derrière ce rocher qui ne devait même pas le cacher entièrement, au vu de ses facultés à être discret. Le dialogue entre les deux pokémons qu'il avait alors suivi depuis la plage jusqu'à cette île semblait parler d'une « porte ».

De se qu'il avait bien pu voir, Hatchi n'avait aperçu qu'une immense tour noire, semblable à celle qui vous donne des frissons dans le dos quand vous essayez d'imaginer sa hauteur. C'était donc une porte? Le pokémon n'arrivait pas à bien saisir le sens de leur conversation, et préférait se risquer à lever la tête pour comprendre que de rester dans sa bête ignorance. C'est d'ailleurs ce qu'il allait faire, quand une troisième voix se fit entendre, tonnante, sombre, âgée.
Cette tierce personne était peut être celle qui lui permettrait de rentrer en scène, histoire de mieux comprendre tout ce qui se passait.
Peut être.

Elle semblait avoir vécu, la connaissance et l'expérience pointillait chacune de ses phrases et malgré un semblant d'orgueil, un vœu de protection semblait animer ses mots. Après avoir brièvement signifié qu'ils ne pourraient pas rentrer, chose qui avait échappé à l'Aquali, il expliqua en quoi cette tour pouvait être le dernier lieu qu'ils puissent visiter et dans quelles situations horribles ils pouvaient se trouver. Le pokémon inconnu leur donna aussi la constitution du sombre édifice, Lower Town, Belt Line, Babylon city, Elysion, de simples noms à l'oreille d'Hatchi, sûrement des lieux plus terribles les uns que les autres. Tentant une percée, le pokémon aquatique passa "discrètement" sa tête d'un côté du rocher, le Cizayox, créature métallique et dont la puissance semblait émaner par toute ses articulation ainsi que ce Gallame qui lui paraissait plus faible physiquement, mais dont l'aura pouvait en refroidir plus d'un, semblaient captivé par le discours du troisième personnage : un Feunard, gardien de flamme et représentant des malédiction. Dans leur dos, la Forteresse se dressait au milieu du désert qui s'étendait jusqu'au bout de l'horizon, chaleur et sécheresse s'y entremêlait, brouillant la vue, brûlant la peau, mordant la vie de manière violente et animée. La sombre construction cachait cependant la majeure partie du désert à la vue du jeune pokémon par son imposante taille, et elle semblait presque vouloir faire de l'ombre au soleil lui même de par son improbable hauteur.

Les deux aventuriers commencèrent à prendre part au discours du Feunard en posant des questions, et l'Aquali se recacha. Apparemment, ils abordaient le thème d'un "pourquoi rester dans cet endroit si immonde?" mais l'inconnu resta silencieux à se sujet, leur affirmant qu'ils se rendraient compte de la chose, une fois en face. Ils reprirent ensuite la cause de la porte, cet immense obstacle, qui obstruait fatalement la voie à ce sentier d'aventure et d'inconnu. Là encore, le renard blanc avait une réponse. Ce mur noir et sinistre n'était qu'une illusion, un mirage. Un mirage certes spécial, en rapport à sa résistance et sa solidité, mais un mirage. L'animal rajouta qu'aucun des deux ne savait quoi que se soit sur cette tour obscure, et encore moins sur les bizarres effets à laquelle elle pouvait être soumise. Il finit en disant que d'ici une bonne heure, le mur aurait tout bonnement disparu, laissant la voie libre à qui serait tenté par une entré dans un des plus terrible et sinistre enfer.

L'heure fut longue, chaude, sans grand intérêt. Seulement, le Feunard, et le Cizayox semblait encore converser sur la tour, et le Gallame avait simplement disparu. Enfin, d'après les éclats de voix qui revenaient à l'Aquali. Celui-ci n'ayant d'ailleurs rien d'autre à faire, il admira le paysage désertique, qui, malgré son manque de verdure, son manque de vie pour l'entretenir, brillait de nuance ocre, vive, brillante : un spectre de lueur chaude, jaune et ignés. Plus loin, à l'écart des terres sablonneuses, des collines, faites d'une rougeoyante roche, semblaient brûler à l'horizon, et marquaient un genre de porche : le seul moyen d'entrer dans les terres craquelés des alentours du volcan.

A l'opposé, se dessinait les formes de la seule végétation qui survivait sur cette île : les palmiers du bord de mer. Avec une bonne vue, comme celle d'Hatchi, on pouvait apercevoir la lumière resplendissante du soleil que renvoyait le miroir de la mer. La mer, sa seule maison, sa raison d'arrivée à Seïkan, l'unique esprit qui entoure la vie, la protège, la chérit. Cette mer, la seule capable de ramener des étoiles au fin fond des pupilles de l'Aquali, par sa simple et pure beauté.
A l'ombre de son rocher, il admirait ainsi les différents panoramas que cette île pouvait lui offrir, quand un vol de Goélise qui traversait le ciel le ramena sur terre. Il s'aperçut alors, que dans son besoin d'admiration, il s'était affalé sur le sable doux, et que, sa queue avait pu, momentanément passer outre les barrières protectrices de sa cachette. Se rendant compte de la potentielle gaffe venait de faire, l'animal ramena son arrière-train sous l'ombre du roc et tendit l'oreille, de manière à s'assurer que personne n'avait eu l'occasion de l'apercevoir et de s'approcher. Il entendit alors un genre de son, semblable à des insectes dévorant une proie, et reconnut la voix du Gallame qui disait qu'il était temps d'y aller. Apparemment, et heureusement pour lui, la porte venait de disparaître, attirant toute l'attention, et empêchant son imprévue entrée en scène.
Hatchi essaya de rester discret, mais ne put s'empêcher de regarder à son tour, l'ouverture béante que laissait ce mirage de la porte qui petit à petit se voyait partir en fumée au contact de cette lumière bleue. A la vue de cette obstacle qui s'enfuyait, les aventuriers s'engouffrèrent dans cette antre obscure qui, telle une mâchoire menaçante les avalait sans aucune pitié. Ne sachant quoi faire, s'il devait les suivre, ou attendre, l'Aquali resta quelques instants à réfléchir sur la question. Quand une voix l'interpella.

« - Tu ne les suit donc pas? Cela fait un moment que tu es ici, à attendre tout comme eux... Tu souhaites les attendre derrière ce rocher? Comme tu as attendu pour que la porte disparaisse? A moins que tu veuilles me tenir compagnie, ce qui serait plus sage et plus court, en sachant qu'il risque de ne jamais revenir...»

C'était le Feunard. Il n'avait pas bougé d'un cil depuis que la porte ainsi que les deux puissants pokémons avaient disparu, ce qui voulait dire, qu'il l'avait repéré depuis un bon moment. Etait-ce sa queue qui l'avait trahi? Ou bien le pokémon feu était-il à se point doué pour le repérage? Quel que soit la réponse à la question, Hatchi n'avait plus vraiment de choix. Et à part répondre aux interrogations du vieux bonhomme, la décision de foncer tête baissée dans son propre tombeau ne lui plaisait encore que trop peu.

« - Je ne sais pas trop. Vous même ne leur avez vous pas dit que rejoindre l'intérieur de cette tour n'était qu'une humble façon de se suicider? Je ne suis peut être pas prêt à se genre d'épreuve… Du moins pour le moment... »


« - Ne te compares pas à ces deux personnages, ils sont fous. Fou-à-lier. Et si tu n'es pas prêt, rien ne t'obliges à pénétrer dans ce lieu maudit. Mais tu aurais quand même fait tout ce chemin pour rien… »

L'Aquali avait du mal à cerner le désir du Feunard. Que voulait-il lui dire? Qu'il pouvait y aller? Qu'il ferait mieux de rebrousser chemin? Ou bien peut être ne voulait-il rien lui faire penser. Juste, lui montrer son choix.

« - Mais... Si je repars, j'aurais perdu ma journée, comme vous le dite. Et est ce qu'être fou est-il tellement péjoratif, dans se monde qui ne jure encore que par les guerres et les batailles? La folie n'est qu'un piment de plus ou de moins, une sauce plus légère ou moins lourde que l'on se décide d'imposer au plat que l'on désire prendre ce jour-ci. Et même si je n'ai pas leur force, je me suis décidé à venir, à les suivre. Je me suis décidé à calquer leur folie à la mienne. Pour rajouter du piment à la sauce qui baigne mon île. Et il faut que je réponde à se désir, il faut que, comme eux, j'aille dans les boyaux tortueux de cet édifice. Parce que j'en ai la folie. »

Le Feunard le regarda fixement pendant quelques secondes, dans un silence, qui rendit l'instant dramatiquement long. Et les bords de ses babines se retroussèrent, dévoilant ses brillantes canines en un sourire presque malsain.

« - Et bien suit-les si tel est ton désir, si telle est ta folie. Et rattrape-les. Hâtes toi, car ils sont tous deux ta seule chance de survie dans ce lieu. Sans eux, tu seras rapidement dévoré. Sache-le. »

Hatchi tourna la tête vers l'ouverture, observant l'ombre des profondeurs, essayant de reconnaître une forme, une esquisse d'un quelconque objet, qui pourrait le guider le long de sa quête. Cependant, rien ne se démarquait à ses yeux, tout n'était que silence, vent, et ténèbres.
Remarquant sa faiblesse, et son manque d'assurance, le renard au pelage d'ocre s'approcha de l'intéressé et tendit une de ses queues vers lui. A sa pointe, luisait faiblement une petite orbe de flamme à la lumière bleutée.

« - Tiens, ça pourra t'aider à t'habituer à la pénombre du début. C'est un feu follet. Plus la lumière alentours est forte, moins il brille. Et inversement. Si tu souhaite l'éteindre, tu souffles dessus, il ne dispensera plus sa lumière. Et si tu ne lui vois plus d'utilité, tu pourras toujours le lancer sur un adversaire trop violent, la brûlure le déstabilisera. »

Ne sachant que répondre, ou que dire, à la vue de ce cadeau en or que lui offrait ce parfait inconnu, l'animal, lui fit un sourire sincère, en murmurant un simple "merci". Puis prenant la petite flamme entre c'est patte, l'Aquali l'emmena avec lui dans les profondeurs de la cette grotte. Lui avançant d'abord pas à pas dans l'obscurité tenace, le feu follet voletant à ses côté, dispersant sa lumière bleue pour illuminer la voie qu'ils empruntaient.
Petit à petit, la lumière de l'entrée finit par disparaître, ce qui était peu logique vu la vitesse à laquelle Hatchi allait, et la taille de l'ouverture. A moins que la porte soit réapparu, se qui voudrait simplement dire, que la moindre idée de rebrousser chemin serait vaine.

Continuant sa marche dans ce tunnel qui n'en finissait pas, le pokémon parvint enfin dans une sorte de véritable ville humaine. Seulement, ce n’était pas une de ses villes d’aujourd’hui, avec d’immenses tours de ferrailles un peu partout.. Non, ici, c’était comme un genre d’habitation fantôme, dont l’âge devait vriller vers les plus de 800 ans. Cette grande tour d’obscurité avait conservé ce village du temps lui-même.. Une véritable puissance mystique l’animait-elle ? Hatchi commençait sérieusement à s’inquiéter.

Avançant petit à petit dans la ville-vestige, l’Aquali ne croisa personne. Jusqu’à cette ruelle, où un bruit de succion l’interpella dans l’ombre. Le feu follet éclaira furtivement l’impasse, et le spectacle des plus horrifiants resta gravé dans les brillantes pupilles de l’animal : un Moufflair se repesait de la carcasse d’un semblant de Rattatac. Le sang faisait une grande mare autour du carnivore, et les organes du vaincu luisaient, à découvert dans l’ombre de la rue, certainement encore chaud, teinté de vermeil.

A la vue de cet acte morbide, et terrifiant aux yeux du pauvre et pur pokémon (herbivore, notons le), celui-ci prit ses pattes à son cou, fuyant ce théâtre des horreurs, ayant encore trop peur de subir le même traitement. Il courut, plus vite, forçant dans ses muscles à la vigueur boosté par l’adrénaline. Boosté par la terreur qui l’envahissait de ses bras sinistres.

Plus il avançait dans la ville, plus la lumière se faisait forte, comme si l’épicentre de la tour l’attirait. Les maisons vieilles et délabrées faisaient place à des habitations un peu plus tenu, sans les cicatrises dans leurs murs, sans ces grandes tâches sombres, au passé peut être des plus macabre. Tout en restant dans un genre miséreux des temps anciens qui étreignait la plupart de ces pauvres refuges.

Continuant sa course éffréné, l’Aquali ne vit pas la masse métallique qui se profilait devant lui, et ne songea pas non plus à s’arrêter. Et ce fut le choc. Bien entendu, l’armure métallique de l’obstacle ne le fit que se déplacer imperceptiblement, mais le contrecoup de cette charge fut beaucoup plus violent pour le pauvre animal aquatique, qui fut projeté en arrière.
Il se releva alors en secouant sa tête pour remettre ses idées en ordre, et eut du mal à contenir sa joie. Face à lui, se tenait le Cizayox, ainsi que le Gallame, les deux aventuriers qu’il s’était décidé à suivre, et qu’il avait enfin retrouvé. L’enfer serait maintenant certainement plus doux. Encore fallait-il que ces deux puissants acceptent qu’il chemine à leur côté.
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