Je veux ma ville ! [PV Blue Shadow] [Soutenu]

Sujet: Je veux ma ville ! [PV Blue Shadow] [Soutenu] Lun 3 Oct 2011 - 22:25

Cette chaleur… mais où suis-je ? Il fait… il fait si chaud, je ne parviens pas à ouvrir les yeux tellement il y a de lumière. Moi qui suis un Pokémon Feu, je devrais avoir honte de souffrir ainsi de la température ! J’ai l’impression de cuire, dans un four préchauffé, non, dans un feu de bois. C’est ça, je suis sur une grille de feu de bois ! Je… je suis une pizza ?! Et je me dirige vers ces flammes, je vais crever carboniser !! Et des humains me mangeront, arh ! NON !

J’ouvre les yeux, pris d’un sursaut. J’ai le souffle court, mais je me calme vite. Ce n’était qu’un cauchemar… Ceci dit, il fait quand même drôlement chaud ici. Je lève les yeux et voit le soleil m’éblouir. Je n’ai pas l’habitude de le voir si entier, au sommet de mes immeubles… Mais, mais ? Où sont-ils, mes immeubles ?!
Tout mon corps s’éveille. Je sens ce sol bizarre sous mes pattes. Je regarde. Qu’est-ce que c’est ? Du sable ? Mais je ne suis pas sur la plage de Volucité, c’est trop propre, il n’y a aucun déchet ici !
L’air est si pur, le soleil si chaud, la plage si belle, où suis-je ?
Je lève les yeux, redouté par ce que je vais voir…

Des arbres. Des arbres à perte de vue. Une énorme forêt se dresse devant moi, fière et imposante. Je suis si petit, à côté d’elle. Et une longue bande de plage, du sable fin, doré, chaud et doux. Soudain, une terrible pensée me traverse l’esprit. Et si j’étais vraiment, vraiment très loin de chez moi ? Je ne me souviens pas bien de ce qu’il s’est passé avant mon terrible rêve de pizza. Peut-être qu’il s’est passé quelque chose de grave ?

Je me décide à me retourner. Lentement, très lentement, craignant le pire. Et là, l’horreur se dessine devant mes yeux. Une étendue bleue. J’en cherche la fin, mais je ne la retrouve pas. L’océan s’étend à perte de vue. Pas un bout de terre à l’horizon, et vu la nature sauvage qu’il y a ici, je dois être loin de Volucité…
Les vagues s’approchent en me narguant. Leur bruit, leur image s’infligent à mon esprit. Qu’est-ce que je vais faire ?

Malgré moi, je commence à paniquer. Où sont mes immeubles, cette odeur horrible de circulation, mes poubelles ?! Je vais crever ici, tout seul ! Pas d’humain à voler, cette foutue île est déserte !!

Je me mets à faire les quatre-cents pas. Le sable me brûle les pattes, je ne suis pas habitué à une chaleur aussi forte et naturelle. Ma respiration devient haletante. Les pensées se bousculent dans ma tête. Tant de questions, de problèmes qui se posent à moi. Il faut que je trouve le moyen de retourner chez moi. Retrouver ma ville, mes habitudes. Je suis perdu sans elles.

Peu à peu, sans que je ne m’en aperçoive, un sillon se creuse en-dessous de moi. On ne voit déjà plus mes pattes. Je vais de plus en plus vite en marchant. Et je meurs d’envie d’une petite infusion de Baies pour me détendre…
À force de marcher, je finis par avoir mal aux pattes. Je m’arrête et regarde l’océan, et le reflet du soleil brillant sur lui. Je n’ai pas trouvé de solution…

Sujet: Re: Je veux ma ville ! [PV Blue Shadow] [Soutenu] Lun 3 Oct 2011 - 23:05

La Grahyena avait dérivé pendant plusieurs jours sur ce qu’il restait de la coque. Le bout de bois avait à plusieurs reprises failli se retourner, ce qui aurait envoyé la louve dans l’océan, à tout jamais. Mais non, il avait tenu bon. Et elle, évanouie, aussi.
Le courant l’avait menée dans un endroit qu’elle avait connu auparavant. Seikan, la grande et magnifique île. Le lieu de sa naissance. Elle en avait fait du chemin avant de revenir ici, où tout a commencé. L’île avait changé depuis la dernière fois où elle l’avait vue. Enfin, pas tant que ça, si ce n’est que le climat était radieux.
Le soleil cognant finit par la réveiller…

Blue ouvrit doucement ses yeux bleus. Sa respiration était lente. D’étranges bruits arrivèrent à ses oreilles mal réveillées. Était-ce des vagues ? Oui, c’était de l’eau qui se faisait entendre. Relevant difficilement la tête, un violent mal de tête la frappa, la forçant se reposer contre le bois qui la portait pour quelques instants. Elle finit par se calmer et put regarder autour d’elle. Elle vit de l’eau d’un côté, et de l’autre, une plage. Sous son embarcation, le niveau n’était pas énorme. Elle sauta et, chancelante, elle rejoint le sable.

Blue secoua son pelage trempé par l’eau salée de l’océan. Elle n’était pas vraiment perturbée par l’endroit où elle était, pensant que Shadow l’avait encore menée ailleurs. Toutefois, cette fois, c’était différent, sachant qu’il n’y avait pas d’humains à l’horizon. Or, c’était la seule motivation de sa sœur démoniaque.
Bref, Blue n’allait pas se laisser perturber pour autant. Shadow étant endormie pour l’instant, alors elle allait en profiter pour voir un peu les choses du bon côté.

Une plage magnifique, un soleil radieux, une épaisse forêt juste en face. Était-ce le paradis ? Cela en avait tout l’air !
Elle s’étira pour réveiller ses muscles, et regarda derrière elle. L’eau s’étendait si loin qu’elle n’en voyait plus la différence entre l’océan et le ciel. Elle se sentit le besoin de découvrir cet endroit, d’en goûter chaque saveur, d’en voir chaque couleur. Elle se sentait… si bien, si familière. La nature était son chez elle, sans doute.

Mais pour l’heure, le soleil était trop écrasant. Inutile de se fatiguer à vouloir tout découvrir aujourd’hui. Aucune odeur d’humain, le risque de Shadow était diminué. Elle avait donc du temps. Et elle allait profiter de la plage !
En commençant, bien sûr, par se trouver un beau petit coin à l’ombre pour ne pas succomber à un coup de chaleur. Elle fit une courte distance au petit trot, jusqu’à ce qu’elle voit un endroit qui semblait agréable. Se dirigeant vers celui-ci, elle s’arrêta net. Son regard se posa sur un autre Pokémon, qui semblait anxieux et pris dans ses pensées. Un Feunard désespérant de voir l’océan.

Ne voulant pas le déranger, elle se fit discrète et alla se coucher près d’un rocher qui n’avait pas pris le soleil. La fraicheur lui fit du bien. Elle se mit à fixer l’océan, se perdant dans sa majesté, tout en gardant le renard dans un coin de son regard…

Sujet: Re: Je veux ma ville ! [PV Blue Shadow] [Soutenu] Mar 4 Oct 2011 - 0:01

Je n’avais, à la base, pas remarqué l’autre Pokémon qui était à mes côtés sur cette plage brûlante. Ce n’est que lorsqu’elle s’éloigna un peu plus loin que je me rendis compte de sa présence.
Sortant un peu de mes tourments pour savoir comment retourner chez moi, à Volucité, je la regarde du coin de l’œil, comme si de rien n’était. Je ne la vois pas très bien car elle s’est allongée à l’ombre, sans doute la meilleure des idées pour se rafraichir tout en profitant du paysage qui, moi, me révoltait un peu je dois dire.

Je peux néanmoins la découvrir petit à petit. Je peux reconnaitre une Grahyena, un peu plus petite mais bien plus massive que la normale, apparemment. Son pelage noir de jais me fait frémir la fourrure ! Mais la première chose qui attire vraiment mon œil de renard rusé est son magnifique regard bleu, étincelant dans l’ombre. Aussi bien j’avais été dégoûté du bleu de l’océan, aussi bien la couleur du regard de cette louve me fait littéralement fondre de désir.

Mais je suis bien loin de chez moi, et je ne suis pas du tout sûr de moi, contrairement aux apparences. Cependant, pour aborder une telle beauté, il ne faut pas que je m’y prenne à la légère. Prenant une grande inspiration, j’expire ensuite doucement. Je secoue légèrement mon pelage pour me redorer la crinière, aplatie par la chaleur, et salie par le sable. Tout ceci, bien sûr, en continuant à l’observer du coin de l’œil.

Bien, à présent, il faut engager la conversation. Et surtout, voir ses réactions, pour ensuite pouvoir les utiliser. D’apparence, vue comme ça, cette louve semble assez renfermée, voire même solitaire. Mais j’ai l’habitude des fortes têtes, et je finis toujours par obtenir ce que je veux. Et là, ce que je veux, c’était elle.
Me concentrant une dernière fois, je lance ensuite un regard franc en direction de la louve. Je lui fais un sourire en apparence peu assuré, comme si j’allais venir quémander son aide – ce que je vais faire, en soi.

Je m’approche doucement, le pas léger et peu sûr de lui – toujours en apparence –, tandis qu’un petit sourire charmeur se dessine sur mon visage. Le regard brillant de sympathie et d’enthousiasme, je l’aborde, plongeant dans ses yeux bleus.

« Hey, salut !
Hum… Pourrais-tu me dire où je suis ? J’avoue m’être perdu, et j’aurais bien besoin de l’aide de quelqu’un d’ici…
Sais-tu peut-être s’il y a des Baies dans le coin ? »

Prenant mes aises, je m’assieds à côté de la louve, d’une façon très classe et très posée. Toujours en la regardant, pour captiver son attention en attendant sa réponse. J’en profite d’ailleurs pour l’observer un peu plus. Son visage n’a très vite plus aucun secret pour moi. Chaque centimètre a été analysé. Et ce qui me titille, ce sont les deux petites cicatrices qu’elle porte sous l’œil gauche. Qu’avait-il bien pu arriver à une si belle et si douce créature ?

Sujet: Re: Je veux ma ville ! [PV Blue Shadow] [Soutenu] Jeu 6 Oct 2011 - 18:52

Alors que Blue essayait de se détendre vu qu’elle était un peu seule pour une fois, tout en essayant d’éviter le regard du Feunard qui était sur la plage pour ne pas attirer son attention et son envie de venir taper la causette, celui-ci s’approcha de lui-même.
Faisant mine de ne pas le regarder, Blue se demanda s’il venait vraiment vers elle ou non. Mais vu la vitesse à laquelle il s’approcha, et vu son regard figé sur elle, elle n’eut plus de doute après peu de temps. Remuant très légèrement les pattes comme pour se remettre en place, elle garda son attitude déconcentrée.
Enfin, le Feunard la rejoint, et lui adressa la parole. Tournant enfin son regard vers lui, elle fit d’abord légèrement surprise des balafres qu’il avait sur le visage. Elle donnait une impression de gros bagarreur, mais son attitude vis-à-vis laissait songer le contraire.
La première question souleva aussi en Blue cette même interrogation. Où étaient-ils ? Car oui, ils étaient « perdus » aussi bien l’un que l’autre. Sa question concernant les Baies, en revanche, laissa la louve perplexe. Sans doute avait-il très faim, mais ce n’est pas le genre de demande qu’on fait lorsqu’on s’adresse à quelqu’un pour la première fois, et surtout pas après avoir demandé son chemin.
Bref, Blue ne s’en inquiéta pas plus que ça. Elle se contenta de lui faire un petit sourire mal assuré et de lui répondre avec une voix amusée et peu sûr d’elle. De toute façon, ce Feunard n’avait pas l’air extrêmement perturbé non plus par sa situation, ou du moins, en apparence.

« Pour tout vous dire, je ne sais pas non plus ! »

Blue songea alors au fait qu’ils étaient probablement sur une île.

Et c’est de suite que Shadow s’éveilla dans l’esprit de la louve, sans pour autant prendre possession du corps. Shadow, elle, reconnut presqu’instantanément cet endroit. C’était le dernier lieu qu’elle avait pu avoir avant la mort de sa mère. Peu réactive, très calme, elle se contenta de communiquer ses informations à Blue, sans pour autant vouloir qu’elle le dise au Feunard, car elle n’aimait pas les étrangers.

C’est Seikan. Toi, forcément, t’as pas connu cet endroit, t’y es pas née, parasite…

Blue ne répondit pas. Tout se passa rapidement, et elle put répondre au Feunard d’une façon un peu plus précise. Car là, la conversation était un peu molle.

« Je pense que nous sommes sur une île. On pourrait en faire le tour, si vous voulez ? »

Elle n’attendait ni réponse positive ni réponse négative de la part de son interlocuteur. Mais quitte à être dans la même galère, autant s’entraider. Se faire un nouvel ami, ce n’est pas ce qui dérangeait le plus Blue… Eh puis, ce renard ne la laissait pas complètement indifférente.

Je l’observais toujours. Mon regard parcourait tout son visage, depuis sa délicate truffe jusqu’à la pointe de ses oreilles. Son pelage était décidemment magnifique, il donnait envie de se rapprocher au plus près. C’était d’ailleurs ce que j’avais envie de faire, je voulais connaître le parfum de cette louve. Mais c’était sans doute trop tôt ! Je me contentai alors de plonger dans ses yeux de saphirs. J’attendais sa réponse avec une impatience déguisée, je voulais connaître sa voix ! C’était un des moyens les plus simples pour découvrir quelqu’un, l’écouter.
Enfin, elle me répondit. Sa voix m’apparut basse, mais néanmoins légère. Une certaine assurance mêlée à une pointe d’amusement. Une belle et douce voix, oui. Il ne m’en fallait pas plus, je craquais complètement pour la belle !

Sa réponse ne m’arrangea cependant pas. Bien que désormais j’avais une autre idée en tête que celle de rentrer chez moi – à Volucité –, j’étais toujours aussi perdu. Sans savoir où trouver de quoi me… ravitailler. Je ne savais pas depuis quand je trainais dans l’océan mais il était certain que mon cerveau commençait à manquer de son propre « oxygène ». Après une courte interruption, la louve m’adressa à nouveau la parole. Encore cette douce voix qui me faisait envie de l’intérieur. Moi aussi, j’avais bien l’impression d’être sur une île. Une île sauvage et brutale, un endroit oublié des humains et du monde, un lieu inimaginable pour un citadin comme moi. Qui était là pour créer la nourriture que j’allais voler ? Personne…

Mais le désespoir m’envahissant s’estompa lorsque la belle me proposa d’en faire le tour avec elle. Je lui plaisais, même si elle était trop fière pour l’admettre ! Enfin, il ne faut pas vendre la peau de l’Ursaring avant de… brr… vous connaissez la suite, il ne fallait pas aller trop vite et risquer de la brusquer. Oh non, je ne devais pas laisser passer cette créature de rêve. Il fallait simplement que je me contente d’être doux et trèèèès gentil.

Me relevant dans un bond, le corps frétillant et les yeux brillants, je lui répondis :

« Avec grand plaisir !
Après tout, ce n’est pas en restant là à rien faire qu’on saura où on est !
Et j’aimerais trouver des Baies assez rapidement. »

Oups ! J’ai encore parlé de Baies. Elle va me prendre pour un morfal ! Vite, il faut que je change de sujet. Non, que je continue la conversation, simplement.
Arborant un sourire enthousiaste, je la regarde droit dans les yeux – toujours avec mon regard charmeur –, et reprend mes paroles.

« Nous pouvons commencer par continuer sur cette plage, nous trouverons peut-être quelqu’un qui peut nous aider. »

Si elle accepte, j’espère qu’elle voudra rester à l’ombre car, j’ai beau être un Pokémon Feu, j’ai l’habitude de l’obscurité froide des hauts gratte-ciels humains, et ici, je crève de chaud !
Et je finis :

« En passant, je m’appelle Fox. Tutoie-moi, je préfère !
On est dans le même pétrin et en plus on est arrivés le même jour, on ne va pas faire de manières.
Tiens au fait, comment es-tu arrivée ici ? »

J’essaie de combler son recul apparent par rapport aux étrangers par une énergie marquée. En général, cela met rapidement en confiance et me permet d’avoir des discussions plus profondes et plus personnelles, pour ensuite… Enfin, on verra pour la suite !
J’attends qu’elle me réponde sans en montrer vraiment de signes, je ne voudrais pas paraitre infantile et impatient. Même s’il est vrai que j’ai hâte d’entendre à nouveau le son de sa voix.

Ce renard inspirait un sentiment bizarre que Blue ne comprenait pas bien. Comme s’il exagérait volontairement ses réactions et ses actes. Et en même temps, il avait une part de sincérité presqu’enfantine. La louve essayait tant bien que mal de le comprendre, de l’analyser. Mais elle avait toujours eu des difficultés à saisir les autres, et même elle-même, alors avec ce Feunard, ce n’était pas vraiment évident.

Il sembla d’un coup assez triste que Blue ne puisse l’aider. Son visage se crispa légèrement, comme si ses pensées partaient dans un tourment impossible à arrêter. Mais il s’illumina à nouveau lorsqu’elle lui proposa de parcourir l’endroit avec elle. Blue était soulagée, elle n’aimait pas rendre les autres tristes, c’était sa nature profonde.
Le Feunard accepta sa demande avec enthousiasme, et Blue esquissa un sourire. Bien qu’à nouveau il lui exprima son profond désir de trouver des Baies (décidément, était-il vraiment mort de faim ?), la louve n’y fit pas attention et se contenta de sourire de façon amusée.

Elle se releva en quelques instants, se secouant la fourrure d’un mouvement doux et contrôlé. Elle regarda ensuite le renard qui lui proposa de continuer sur la plage. Blue, en se réveillant, s’était dit qu’elle n’allait pas faire trop d’exercice aujourd’hui malgré son envie de découvrir l’île. Alors gambader sur la plage, c’était peut-être un peu trop écrasant étant donné la force du soleil cognant le sable. Mais elle ne voulait pas déplaire à son interlocuteur, elle voulait lui faire plaisir, en un sens. C’était étrange, cette île la rendait vraiment heureuse malgré elle, tout au fond de son être

Le renard reprit la parole aussi vite, lui dévoilant alors son nom. Il lui demanda également de le tutoyer. Blue n’avait pas l’habitude d’être si rapidement familière, mais ce Feunard avait l’air si relax qu’elle se sentit en confiance.
Enfin, elle se décida à lui répondre, tout en soutenant son regard.

« La plage, d’accord, mais j’aimerais trouver un point d’eau rapidement, j’ai vraiment soif…
Enfin je dis ça mais je viens de passer plusieurs jours sur l’océan. Cela dit, l’eau salée, ce n’est pas très bon…
Enfin bref, j’aimerais qu’on reste à l’ombre si ça vous… te va. »

Et puis il lui posa une question fatidique. Qu’est-ce qu’elle faisait là ? Pourquoi était-elle sur cette plage, au milieu de l’océan ? Comment était-elle arrivée là ?
Blue ne connaissait la réponse à aucune de ces questions. Shadow avait pris la possession du corps avant que Blue ne se réveille ici. Qu’est-ce que sa sœur diabolique avait fait pour se retrouver dans cette situation ? La louve n’en savait rien.
D’un coup, elle se sentit mal à l’aise. Elle fuit le regard du renard. Depuis sa rencontre avec ce dernier, elle avait presqu’oublié Shadow. Mais celle-ci était toujours présente en elle, dans les moindres fibres de son corps. Et même si pour l’instant elle était au repos, Blue savait toujours que tôt ou tard, elle réapparaitrait sans scrupule et sans prévenir.
Blue toussota. Il ne fallait pas qu’elle oublie Fox, et elle ne voulait pas qu’il la trouve bizarre suite à ce genre de longs silences. Elle le regarda à nouveau, mais avec des yeux moins francs.

« Je ne m’en souviens pas. »

Sa voix était devenue plus pesante, plus basse, et s’estompa sur la dernière syllabe. Elle se tourna ensuite vers la droite, regarda vers le sol en inspirant profondément.
Elle tourna la tête vers le renard et lui fit un sourire, elle portait désormais son maque habituel de bonne humeur.

« On y va ? »

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