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 The Engine Music [Solo]

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Nami
Moon Song ~
Nami


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#. Life RPG
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The Engine Music [Solo] Empty
MessageSujet: The Engine Music [Solo]   The Engine Music [Solo] EmptyMer 6 Juin 2012 - 11:10

Dès le début du voyage, j’eus envie de vomir. J’avais été retournée dans tous les sens pendant le décollage et ballotée comme un vulgaire sac à dos durant les nombreuses turbulences et les tempêtes océaniques qu’on avait traversées. Je n’avais pas réussi à dormir de toutes ces heures de vol… J’avais l’impression que cela faisait des mois que j’étais montée dans ce foutu avion. Un hydravion, pour être exacte. Il avait pris son envol à Parsemille, dans la région d’Unys, là d’où je viens. J’avais dû attendre plus de 36h pour pouvoir enfin le prendre, et encore, parce que j’étais bien tombée. Apparemment, Yokuba est une île où peu de gens vont, un endroit visiblement peu civilisé… Où est-ce que j’allais tomber, moi ? Enfin, de toute façon, c’était trop tard pour faire machine arrière. L’engin avait déjà atteint son point de non-retour depuis un bout de temps, et nous n’aurions jamais eu assez de carburant pour retourner à Parsemille.
Soudain, ce type mal rasé de pilote m’annonça qu’on approchait de l’île tant convoitée. Il me dit ça de sa grosse voix rendue rauque par le cigare. Dans sa bouche, j’avais l’impression que c’était une mauvaise autant qu’une bonne nouvelle. Je ne réalisai pas tout de suite ses paroles, mais lorsque je compris, je regardai par la malheureuse fenêtre avant. Voyant mon intérêt pour la vue, le pilote m’invita à passer à l’avant, ce que je fis, pour m’asseoir à côté de lui et attacher solidement ma ceinture à l’allure pourtant si fragile. J’étirai mon cou et mon corps pour voir ça de plus près, collant presque mon visage contre la vitre.

Je pus alors découvrir une magnifique plage, bordée, bien sûr, de l’océan et ses nombreuses vagues. De si haut, je ne distinguais pas grand-chose, si ce n’est cette île, qui s’étendait à perte de vue. Je pus voir cette ville immense, à l’allure de village japonais aux maisons traditionnelles. Tous ces toits pointus ne m’étaient pas du tout familiers, moi qui avais l’habitude des hauts gratte-ciel style new-yorkais de Volucité. Là, j’étais vraiment subjuguée. Shi, comme c’était indiqué dans le petit guide que le pilote m’avait gentiment offert pour mon voyage, était une ville-village, à la fois moderne, audacieuse, très peuplée et très active par endroits, mais restant très traditionnelle, très discrète par rapport à la nature, et très calme à d’autres. La nature, oui. De nombreux arbres parcouraient la ville, l’épais feuillage étant malgré tout parsemé de toits de maison. D’ici, je pus voir l’extrémité de la ville. Derrière celle-ci, il y avait une quantité assez dense de végétation, puis un énorme trou. Je l’avais lu dans le guide pendant le voyage, c’était le canyon Tanima. D’ici, cela me semblait extrêmement loin – et ça l’était probablement une fois au sol aussi – mais je pus apercevoir ce qu’il y avait après ce canyon. Des arbres éparpillés, partant dans tous les sens, formant une couche épaisse de grand n’importe quoi. La jungle Kusaki, d’ici, ressemblait à un énorme matelas vert. J’avais l’impression que si l’avion s’écrasait dessus, il rebondirait sans problème. Enfin, tout ceci était une belle image comparée à celle dépeinte dans ce guide. Selon lui, la jungle était l’endroit le plus dangereux de Yokuba, et il ne valait mieux pas y mettre les pieds si on voulait les garder. Le soleil se couchant car il était déjà fort tard, il devenait de plus en plus difficile de distinguer quoique ce soit.
Nous nous approchions doucement de l’île, tout devint de plus en plus détaillé. Je pus voir de minuscules tâches noires, des gens. Le soleil était dans notre dos, offrant une teinte orangée à l’espace qui nous entourait. Tout à coup, je me demandai si le pilote parviendrait à amerrir alors qu’il faisait nuit. Il le faudrait bien alors, pour éviter de commencer à stresser avant même que la question ne se pose, je préférai ne pas y penser, continuant à observer Yokuba. Je regardais Shi et ses apparemment milles merveilles, cette ville perdue sur une île paradisiaque isolée de tout. Et, regardant les maisons, je me demandai laquelle avait pu appartenir à ma mère. J’eus un petit pincement au cœur, qui fut rapidement interrompu par une violente secousse.

Le pilote se préparait à amerrir, ce qui faisait tout ce raffut dans le coque-pite, qui était aussi la seule pièce habitable de l’hydravion. L’engin volant descendit étape par étape, mais de plus en plus violemment. J’étais toujours devant, et j’attendais patiemment, l’estomac serré, m’accrochant à tout ce que je pouvais. Les nausées revinrent aussi vite, décidemment, je n’aimais pas les avions…
Nous nous approchâmes rapidement de la surface de l’eau. Je pus voir l’aéroport, qui n’en était pas vraiment un. En fait, on aurait plutôt dit un petit village en bord de mer devant lequel se trouvaient quelques hydravions et encore moins de bateaux. Encore une fois, je me dis que cet endroit était une ville de paumés… Enfin, je n’y pensai pas longuement car d’un coup, le pilote me lança un bref « Accroche-toi ma belle ! » - mufle – et l’hydravion heurta violemment ce qui me sembla être une énorme couche de béton renforcé par des briques de métal. Mais non, ce n’était que l’eau. Les flotteurs de l’appareil s’enfoncèrent dans le liquide, provocant une vague gondolant la surface et des éclaboussures qui vinrent s’écraser sur la vitre. Après quelques remous, tout se stabilisa, et le pilote amena son engin près d’un bond où nous pourrions enfin sortir de cet enfer. Pendant l’amerrissage, j’avais eu le souffle coupé. Je pus enfin respirer un grand coup lorsque tout s’arrêta et que l’homme me dit « Voilà ! ». Voilà, oui, c’est cela… Mais tout ne faisait que commencer pour moi.

Et je dois dire que mon aventure à Yokuba ne commença pas très bien. Le pilote me lança « À c’t’heure-ci, tu trouveras pas grand-chose pour t’amener chez toi, les taxis ne circulent pas tard dans le coin. Alors soit tu y vas à pieds et tu te perds, soit tu restes à l’hôtel de Kuukou pour cette nuit et tu te ballades demain matin ! ». Avais-je vraiment le choix ? Je soupirai profondément pour essayer de retrouver mes esprits. J’étais fatiguée et déjà lasse de tout ceci. Je n’avais pas envie de me prendre la tête. Ma témérité me hurlait de partir à la découverte de cette maison dès maintenant, après tout, une ville, la nuit, ce n’était pas un problème pour moi. Mais d’un autre côté, je ne connaissais vraiment pas cet endroit, cette ville, cet environnement. Et ce n’était pas avec ce minuscule guide que je pourrais m’en sortir. Alors quitte à passer la nuit dehors, autant la passer dans un hôtel, même miteux. Après tout, je trouverais de quoi manger ou boire, et ce n’était pas plus mal.
Je ne pris même pas la peine de répondre à ce type, et je m’empressai d’allumer une cigarette. La première bouffée me fit un bien fou. Je pouvais enfin me sentir mieux, grâce à ce petit bâton fumant d’une odeur nauséabonde. Après avoir tiré quelques fois, ma tête se mit légèrement à tourner. Tant de temps sans fumer ni dormir, et voilà ce qui arrive. Ne perdant pas la face bien entendu, j’attendis que le pilote sorte mon énorme valise. Je le remerciai froidement du voyage, je pris mon sac à dos, mon bagage et je partis vers la lumière de l’aéroport. Au loin, je pouvais voir, écrit au néon rouge, « Hôtel Kuukou ». Ma prochaine destination était donc celle-là, où je passerais la nuit à dormir comme un gros bébé joufflu avant de, demain, partir en direction de la maison de ma mère, située dans la ville Shi.

Il restait de nombreuses chambres, et j’en pris une avec un lit double pour une nuit. J’entrai dans la pièce en glissant la carte magnétique et découvrit un beau lit bien fait, revêtu de draps blancs et propres. De la fenêtre, j’avais vue sur l’aéroport, l’océan noirci par la nuit, et les quelques lueurs de la plage. Je commençai par prendre une bonne douche, parce que qu’est-ce que j’avais eu chaud dans cet avion ! Puis je me changeai et m’étalai sur le lit. Il était tard, mais je savais que je ne parviendrais pas à dormir tout de suite. J’avais besoin de me changer un peu les idées, de me faire du bien. Alors je laissai mes affaires sous clé dans l’armoire munie par mes soins d’un solide cadenas, et je descendis sur la plage. En allant du quai à l’hôtel, j’avais vu un bar qui semblait toujours ouvert.
Et effectivement, plus je m’en approchais, plus le bruit sonnait fort. C’était un bar à cocktails, sur la plage, ouvert mais couvert à la fois. Une ambiance de vacances s’immisça en moi, qui n’en avais pourtant jamais prises. J’approchai et allai m’installer au bar. Je commandai un mojito, une boisson faite de rhum, de citron vert et de menthe, avec des glaçons bien sûr. Un classique qui ne se démode pas. Quand le serveur me le donna, j’eus l’impression que ce verre était énorme. Regardant autour de moi, je vis que les quelques personnes autour de moi avaient aussi un verre, tout aussi grand. L’alcool était démesuré à Yokuba ! Enfin, je pris quelques gorgées en tirant sur la paille, et sentis le goût sucré et frais du cocktail. J’inspirai à fond en repensant au vol. Ce n’était pas si terrible que ça, quand on y pense – et quand on est devant un verre d’alcool aussi énorme. J’admis que j’avais un peu dramatisé, mais bon, il ne fallait pas que je me formalise de ça. J’étais arrivée à destination, et c’était l’important. Demain, je pourrais enfin en savoir plus.
Mais demain, c’est fou ce que c’est loin ! Alors en attendant, il fallait que je profite de ma première soirée ici. Chez moi ou ailleurs, c’était pareil. Une fête est une fête, un bar est un bar, un alcool est un alcool. L’ambiance était au beau fixe, beaucoup de gens dansaient, d’autres buvaient en discutant parfois trop bruyamment à cause de la musique. J’allais m’amuser ce soir ! Oh oui. Je finis mon verre et en commandai un autre…

***

J’ouvris les yeux sur un plafond blanc, blafard. Ma vue était trouble, ma tête complètement dans le brouillard. Je me relevai et m’assis sur le côté du lit. J’allumai une cigarette. Je savais que c’était interdit, mais le détecteur de fumée était suffisamment éloigné pour que ça ne se sache pas avant mon départ. Je n’avais pas tiré les rideaux hier, en rentrant, et la lumière du soleil passant devant la fenêtre, qui n’avait pas pu être ralentie par un immeuble comme à Volucité, vint éclairer mon visage pour me réveiller. Je soupirai et tentai de réfléchir à la veille. Je me souvins du mojito, de la musique, j’avais dansé. Enfin le seul souvenir clair, c’était le fait que j’avais beaucoup bu. Mais il m’était dicté aussi par le fait que ma tête tournait et tournait encore, me collant un tournis irrécupérable et une certaine envie de renvoyer la nuit précédente là d’où elle venait.
Soudain, en terminant ma cigarette et en l’écrasant dans le verre-cendrier concocté pour l’occasion, j’eus un flash dans lequel il y avait une fille. Le cœur palpitant, je me posai la question : est-ce que la soirée avait pu se prolonger ?
C’est très lentement que je me tournai vers l’autre côté du lit. Il ne fallait pas que je m’encombre d’un passager clandestin en plus dans ce voyage. Je ne devais pas perdre de temps. J’expirai de soulagement. Aucune tête n’était posée sur l’autre oreille. J’appuyai sur la couette pour vérifier qu’il n’y avait pas de masse, mais rien, j’étais seule. Je me demandai alors, par pur esprit de contraction, pourquoi je ne l’avais pas ramenée. Après tout, j’avais dit que je voulais m’amuser !
Je me relevai d’un coup, agacée. J’enfilai des sous-vêtements propres puis j’empoignai un pantalon large et une chemise blanche pour couvrir mon corps presque nu. Je rangeai rapidement les vêtements que j’avais éparpillés un peu partout, jusqu’à ramasser quelque chose qui n’était pas à moi. D’où venait cette chaussette là ?! Je fixai l’habit d’un œil inquiet. Essayant vainement de me remémorer la nuit dernière, j’entendis un étrange bruit venir de la salle de bain entrouverte.
M’en approchant, je poussai doucement la porte d’une main, qui s’ouvrit toute seule, me laissant une magnifique vue sur une jeune femme, blonde, cheveux longs, maigreur un peu extrême, nue, avachie sur la lunette des toilettes. Désespérée, je ne sus pas vraiment comment réagir. Elle semblait dormir comme un bébé après avoir vomi toute la nuit – ce dont je n’avais aucun souvenir, d’ailleurs.

Je l’observai un moment, puis m’approchai et m’accroupis à ses côtés. Je glissai ma main dans ses cheveux, ramenant du bout des doigts une de ses mèches pour la glisser derrière son oreille et pouvoir regarder son visage. J’appuyai le mien contre le poing formé par l’autre main. Qu’est-ce qu’il fallait que je fasse ?
Je tentai de la réveiller doucement, mais l’intention n’y était pas vraiment. Je savais qu’elle était dans un sommeil si profond qu’il pouvait s’apparenter au coma – ce qui n’était pas réellement le cas, j’avais vérifié. Alors je la pris doucement dans mes bras et j’allai la mettre dans le lit, la couvrant de la couette. Je tirai légèrement les rideaux pour qu’elle n’ait pas toute la lumière comme moi un peu plus tôt. Je rassemblai mes affaires et fit mon sac. Je laissai sur la table de nuit un peu d’argent et un mot lui étant destiné. Je ne connaissais même son nom, cette situation était décidément horrible, et je n’avais pas envie de l’affronter.
Sur le papier, j’avais écrit quelques phrases gentilles sur notre merveilleuse nuit – dont je n’avais aucun souvenir – et lui indiquai que l’argent était pour la chambre et le petit-déjeuner que malheureusement, je ne pouvais pas partager avec elle car il me fallait partir.
Et c’est ce que je fis, partir. À l’accueil, je précisai sa présence et indiquai que je m’en allais, demandant alors un taxi. Je l’attendis dehors, admirant la magnifique plage de Yokuba. L’océan s’étendait si loin que j’avais l’impression que cette île était tout ce qu’il y avait sur Terre. J’observai la nature s’éveillant doucement au contact du soleil. Un reflet brillant sur l’eau, quelques oiseaux au large, un petit vent frais glissant dans mes cheveux. Oui, de jour, je pus admettre que cet endroit était bien mieux que je ne le croyais.
Le taxi arriva et je m’engouffrai dedans, précisant l’adresse fournie par le notaire au chauffeur. « Oh ce n’est pas tout près, mademoiselle ! », et en effet. Pendant plus d’une demi-heure, je pus l’entendre rabâcher les merveilles de Shi, de Yokuba, de l’océan, de sa femme, bref, de toute sa vie et de tous ses rêves. Malgré le fait que je me contentais de répondre par des « Mhmh » tout en ayant le regard perdu par la fenêtre, ce chauffeur continuait à parler, encore et encore. Apparemment, il y avait peu de touristes et beaucoup de choses à dire. Alors quand un non-natif passait dans le coin, il devait prévoir quelques heures d’écoute…

Le taxi tourna dans une rue bordée d’arbres magnifiques, où seuls quelques rayons lumineux pouvaient traverser les feuilles. Regardant de l’autre côté, je pus vois deux magnifiques maisons, l’une gigantesque, l’autre plus petite, dans ce style japonais traditionnel propre à Shi. Le chauffeur m’indiqua que la maison de ma mère était en périphérie de la ville, qu’elle n’était pas très loin du canyon, et qu’elle était assez reculée pour en faire un magnifique havre de paix.
Il arrêta le véhicule et me dit la somme due. Ne pouvant m’empêcher de décoller mes yeux de la demeure, je lui tendis l’argent tout en lui indiquant de garder la monnaie, puis je sortis. Il me remercia et partit, mais je ne l’entendis même pas. J’étais obnubilée par cette maison. En fait, j’avais atterri face à une grille superbe. L’habitation était entourée de magnifiques clôtures, de buissons, de végétation. Tout était si beau, si… parfait.
J’avalai ma salive et regardai aux alentours. L’endroit était étonnamment calme, comme un lieu en dehors de l’espace-temps, qui n’était concerné par rien d’autre que son propre équilibre et sa propre vie. Je restai émerveillée quelques instants avant de chercher la clé dans mon sac…


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